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Déclaration préalable - CTSD 28/06/2022
Article publié le mardi 28 juin 2022.
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C’est l’été et il fait chaud dans nos écoles et établissements, mais toujours aussi froid sur nos salaires. En effet, la promesse de dégel du point d’indice avant l’été, faite aux fonctionnaires, avait été annoncée avant la grève interprofessionnelle du 17 mars. Elle n’est clairement pas suffisante au regard de l’inflation. A l’Unsa, nous militons pour une hausse de 10% dans un et nous saurons le marteler au gouvernement. Il est urgent pour les personnels de l’Éducation Nationale d’être effectivement reconnus et respectés au niveau de leur engagement au service de l’Ecole.

Le pouvoir d’achat est la préoccupation première de nos collègues, dont 9 sur 10 estiment que leur rémunération n’est pas à la hauteur de leur qualification, d’après notre baromètre des métiers de l’éducation.

A propos de la chaleur dans les écoles et établissement, l’amélioration du bâti scolaire, notamment en termes d’ambiance thermique est un élément important.
Les températures caniculaires nous montrent deux choses : le dérèglement climatique devient une réalité qui impacte notre confort de vie occidentale et les bâtiments scolaires ne sont pas adaptés pour permettre de bonnes conditions d’enseignement.
Comment les élèves, de la PS au lycée, peuvent-ils être réceptifs aux enseignements quand il fait 30° ou plus dans la classe ?
L’urgence est là, en ces mois de mai et juin 2022. Et ces épisodes caniculaires vont certainement se reproduire chaque année. L’urgence est de protéger les élèves et personnels en aménageant les bâtis scolaires.
L’Unsa Education déplore qu’il faille un moment de crise pour prendre conscience des manques des écoles et établissements. On l’a vu avec la crise sanitaire : tous les bâtiments n’étaient pas suffisamment équipés de lavabos, savon, essuie mains pour le lavage des mains.
Pour l’Unsa Education, l’amélioration des conditions de travail des personnels et de l’accueil des élèves doit être une priorité, même sans canicule et sans virus COVID, pour ne pas se trouver à bricoler dans l’urgence dans ces événements exceptionnels.

 

Abordons le sujet à l'ordre du jour, la carte scolaire.

De nombreuses situations apparaissent avec la mention "rééquilibrage au sein de la commune".

Certaines communes jouent avec ce rééquilibrage mais cela cache parfois des réalités complexes et peut mettre en difficulté les enseignants, voire les parents, avec des modifications en toute fin d'année.
Dans ce domaine, la palme revient probablement à la commune d'Orange, avec comme implication une annulation d'ouverture : depuis des années l’Éducation Nationale peut et doit ouvrir au minimum une classe dans cette commune, et la municipalité fait tout pour ne pas avoir cette ouverture ! Certes il y a un projet d'une nouvelle école prévue pour la rentrée 2025, mais cela ne réglera pas tout. Notons d'ailleurs qu'une école privée hors-contrat ouvrira elle dès la rentrée 2022 ... tout un symbole !
L'Education Nationale peut-elle accepter l'annulation d'une ouverture dans cette commune en même temps que l'ouverture d'une école privée ?
Pour l'UNSA Education la réponse est très claire.

Rappelons également les nombreuses problématiques des locaux et inscriptions sur la commune d’Avignon.

Concernant l’éducation prioritaire et les dédoublements, nous ne pouvons et ne pourrons jamais cautionner les classes dédoublées en « co-enseignement » dans une seule salle avec 30 – 31 élèves d’éducation prioritaire, et 2 adultes voire plus (enseignants, ATSEM, AESH ...) ! Au nom de l’Unsa Éducation, nous réitérons notre demande d’un seuil critique de 24 lorsque le dédoublement se fait en co-enseignement dans une seule classe (soit 2 CP ou CE1 ou GS).

Le mouvement intra-départemental 1er degré vient de se terminer et nombreux sont les collègues qui nous contactent en panique ou désespérés ! Tous ont le même sentiment : le mouvement, ce moment clé de l’année scolaire, est devenu une nébuleuse très opaque. Les affectations sont donc très difficiles à comprendre et encore plus difficile à accepter.

Le nombre de demande de recours, avec des situations parfois très difficiles, est en très forte augmentation cette année. Ceci du fait de l’application stricto sensu des règles du mouvement. Là où une phase d’ajustement avait lieu l’an passé avec un choix, même minime, à la DSDEN sur une affectation provisoire pour les collègues n’ayant pas eu un poste de leurs vœux précis ou larges, vous avez fait le choix, Madame la directrice académique, d’appliquer les textes en affectant des collègues sur des postes éloignés, ou sur des fonctions non-souhaitées en élargissant leurs vœux. Alors que la semaine sur la qualité de vie au travail touche à sa fin, pour l’UNSA Éducation, il est urgent de rétablir le lien et la confiance à tous les échelons de notre ministère. Au lieu de persister, il va falloir réparer. A ce titre, l’Unsa Education demande un bilan sur le mouvement de cette année, afin de pouvoir exposer ses propositions d’améliorations, conformes aux LDG, et surtout qui n’impacte pas les conditions de travail des collègues, notamment celles et ceux avec peu de barèmes.

Au-delà de ces situations sur lesquelles nous sommes déjà intervenus et sur lesquelles nous reviendrons en d'autres lieux, plusieurs constats se posent : de nombreux postes "spécifiques" restent vacants : conseiller pédagogique, IEN, PEMF, direction d'école, Ulis, IME ...
D’autre part, nous constatons toujours le manque de mesures suffisantes autour des Réseaux d’aide. Les RASED devraient être réabondés. Les récents problèmes de nomination sur les postes de maitre E doivent également être une alerte : le manque de départ en formation et de personnel formé est criant.

Les appels à candidature publiés récemment peuvent apporter une réponse à court terme. Mais une réflexion sur le long terme est nécessaire et nous souhaitons être force de proposition.
L'appel à candidature pour des postes de PEMF, nommés en AFA sur leur école, est positif et correspond aux demandes de l'UNSA Education des 2 ans passés. Cependant ces postes doivent devenir définitifs si cela répond aux besoins. L'évolution de l'implantation de ces postes, et des décharges afférentes, doit également être présentée en CTSD.

La mise en place de la loi Rilhac devrait améliorer en partie les conditions de travail des directeurs et directrices d'école, même si cela n'est pas suffisant.L'augmentation des décharges à la rentrée prochaine en est un des éléments.
A ce sujet, l'UNSA Education demande le bilan des remplacements des directeurs de 1 à 3 classes que nous avions demandé précédemment. Nous souhaiterions que ce bilan soit communiqué chaque année lors du CTSD afin de procéder, le cas échéant, aux modifications nécessaires.Pour l'Unsa Éducation, l’étiquetage de quelques postes de remplaçants pour les décharges de direction rendrait le fonctionnement plus efficace. De même, un planning clair, disponible en début d'année, permettrait :

  • d'augmenter l'efficacité,

  • aux directeurs et directrices concernés de planifier leur travail,

  • aux remplaçants une meilleure organisation.

Même s’il y a eu du mieux, cela n'a toujours pas été suffisamment le cas cette année, et des directeur·rices ont eu des décharges sur des périodes peu chargées et en étant prévenu, parfois, trop tardivement.

La loi Rilhac indique aussi la création d’un ou plusieurs référents direction d’école dans chaque DSDEN.
L'UNSA Éducation demande un bilan de cette mise en place, la publication d'une fiche de poste, d'un appel à candidature, et d'une décharge spécifique.

Cette année encore, et ce malgré le recrutement de contractuels et la baisse des cas covid, la situation du remplacement dans le Vaucluse a été problématique. En l’absence de remplaçant.e, les enseignant.e.s de l’école sont obligé.e.s de répartir les élèves de 1, 2 voire 3 classes, engendrant du stress et de mauvaises conditions de travail pour les élèves et les personnels. Autre effet, des personnels se sentent coupables de ne pas venir au travail pour cause d’arrêt maladie, voire négocient avec leur médecin pour écourter l’arrêt que celui-ci envisage de poser. Parce qu’ils prévoient déjà leur non remplacement et une situation pénible à gérer à l’école pour leurs collègues.
Pour l’Unsa Education, c’est une fois de plus un levier de la qualité de vie au travail à améliorer. A cette fin, l’Unsa Education redemande que des postes de remplaçants s’ouvrent, de manière pérenne et non provisoire.
Vous souhaitiez modifier dans les années à venir l'organisation des remplacements et notamment "abandonner la distinction des zones de remplacement en fonction des catégories d'absence." comme indiqué dans le BO du 16 mars 2017.
En tout état de cause, si des changements sont prévus, essentiellement pour les brigades de formation, ce CTSD doit en être informé et jouer pleinement son rôle, et les personnels concernés doivent être avertis au plus tôt des éventuels changements.

La réussite de l'école inclusive doit aussi être un élément capital ; l'UNSA Education demande un bilan du recrutement des AESH.

Les trop faibles moyens alloués à notre département ne permettront pas des signes forts sur l'ensemble des points évoqués ci-dessus comme sur d'autres. C’est le sens de nos alertes départementales, académiques et ministérielles depuis de nombreux mois.

Pouvoir d’achat fortement diminué, conditions de travail et image de nos métiers dégradées, réformes conduites au pas de charge, sans moyens et sans entendre les expertises qui alertaient des problèmes engendrés, expliquent la pénurie actuelle de candidats aux concours.

Dans le cadre de cette crise de recrutement, des personnels contractuels devraient être recruté suite à l'annonce Pôle Emploi parue le 15 juin, avant les résultats du concours. Notons au passage ce calendrier pour le moins étonnant voire méprisant pour les candidats.
Le SE-Unsa a déposé une alerte sociale au niveau national sur cette crise de recrutement et vous a alerté sur l'accompagnement à la prise de poste de ces contractuels, voire des alternants.
Une formation avant la rentrée est-elle prévue ?
Les directeurs et directrices des écoles accueillant ces contractuels ou alternants sont-ils prévenus ?
Un tutorat est-il prévu ?
Un "livret d'accueil" est-il prévu, comme cela existe dans certaines académies ?
En effet, ces contractuels ne maîtrisent logiquement pas certains gestes professionnels indispensables, ce qui peut mettre en grande difficulté le contractuel, l'ensemble des enseignants de l'école et le directeur ou la directrice d'école.
Leur accompagnement doit être assuré pour leur prise de fonction puis pour faciliter, par la suite, l’accès à un emploi statutaire.

Pour redonner l’envie de rejoindre notre Ecole publique et laïque, mais aussi d’y rester, la question des conditions de travail est primordiale. Il est nécessaire d’écouter ses acteurs∙rices et leurs représentant∙es, en se donnant les moyens de répondre aux urgences de notre service public d’éducation. Celui-ci est abîmé par plusieurs années de dogmatisme éducatif et de gestion comptable, niant la réalité de métiers toujours plus complexes et de moins en moins valorisés. Pour l’UNSA Éducation, agir résolument et sans faux-semblant ne peut plus et ne doit plus être différé.

L’École de la République a tout à gagner à valoriser ses personnels en améliorant leurs rémunérations et leurs conditions de travail.

 
 
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