Dès le début, l'UNSA avait fait le choix nationalement de ne pas être dans ce mouvement pour plusieurs raisons : 

• L'idée même d'appeler à une grève de rentrée comme si c'était une habitude n'est pas dans nos pratiques
• Refuser toute évolution statutaire de la direction d'école n'est pas une solution. Sans devenir des supérieurs hiérarchique, le SE-Unsa demande un statut fonctionnel avec davantage de décharge et un emploi administratif.
• 2nd degré : Refuser tout contrôle continu pour le baccalauréat et revendiquer un retour à des épreuves terminales n'est pas possible pour le SE-Unsa. Une part de contrôle continu nous semble bien plus égalitaire et représentative des compétences des candidats.

Pourtant des points d'accord existent entre organisations syndicales :

• Des recrutements supplémentaires sont nécessaires
• Les conditions de travail doivent être améliorées, notament concernant les cartes scolaires 1^er et 2^nd degrés
• Des revendications salariales légitimes
• Dernier épisode en date, l'annonce hors sujet du Président Macron consistant à tester le libre recrutement des enseignants de 50 écoles tests marseillaises par les directeurs. Annonce qui a crispé une bonne partie de la profession.

Le SE-UNSA 84 a récemment interrogé ses adhérents sur l'opportunité de ce type de grève :  69 % ne sont pas prêt à faire grève systématiquement.

Il ressort de ce sondage que la grève n’est pas toujours le meilleur moyen d’obtenir des avancées et de faire passer un message au Ministre.
Pourquoi être gréviste quand le décompte dans les écoles n’est pas toujours transparent et transposé publiquement pour montrer le désaccord ?
La perte de salaire est également largement évoquée.

Mais ne pas faire grève n'est jamais évoqué comme une résignation, un manque de "combativité", ou une acceptation de la situation, bien au contraire. Ce qu’il en ressort principalement, c’est le ressenti d’une forme de mépris du gouvernement, une forme de colère.

Pour une grande majorité, un appel à la grève, surtout une grève "fourre tout" mélangeant de très nombreux sujets, n'est pas le meilleur moyen de répondre aux problèmatiques.

Le SE-UNSA continuera à intervenir sur toutes les problèmatiques évoquées ci-dessus et à défendre les enseignants.

Mais au regard des éléments ci-dessus et de l'avis de nos adhérents, le SE-Unsa 84 n'appellera pas à la grève le 23 septembre 2021.