Évaluations CP/CE1 :
le SE-Unsa obtient une compensation de 6 heures
Le SE-Unsa a écrit au ministre pour lui demander une compensation horaire pour tous les enseignants concernés.
Le SE-Unsa a demandé que leur compensation soit doublée, le ministère n’a pas répondu à cette problématique.
Cela devra passer par exemple par la création d’un comité de suivi.
> Évaluations nationales CP/CE1 : Ce qui change à la rentrée 2020
- Évaluations CP : https://eduscol.education.fr/cid142232/evaluations-au-cp.html
- Évaluations CE1 : https://eduscol.education.fr/cid142270/evaluations-au-ce1.html
Évaluations : questionnaire confinement facultatif
Des évaluations peu utiles, déconnectées des besoins du terrain
les évaluations nationales, qui ont toujours suscité des critiques, semblent encore plus crisper les foules cette année.
Il y a un fossé qui sépare les enseignants et leurs attentes pour cette rentrée difficile.
Ces évaluations sont peu exploitées car peu exploitables, déconnectées du terrain et prennent beaucoup de temps. Le dispositif ne répond pas aux attentes et aux besoins des enseignants et de leurs élèves à la rentrée 2020, une rentrée très particulière où la priorité sera de renouer avec les apprentissages collectifs dans un climat de bienveillance réelle.
Ces évaluations n’ont qu’une faible utilité pour déceler des élèves en difficulté qui n’auraient pas déjà été repérés.
Il y a bien trop de biais dans les conditions de passation et d’effets pervers possibles quant à l’exploitation brute pour en faire l’outil d’une évaluation nationale de performance du système éducatif et le seul déterminant de l’action pédagogique globale.
Nous doutons encore de la pertinence de certains exercices. Si certains items sont massivement échoués, cela ne montrera pas la faiblesse des élèves mais la faiblesse des exercices.
Des résultats négatifs aux évaluations ne présagent pas de la suite de la scolarité de l’élève.
Il faut dédramatiser pour les élèves, les familles, les enseignants, en ne donnant qu’une importance limitée au protocole ;
ces évaluations servent surtout à la communication du ministre : Elles sont utilisées comme des indicateurs afin de piloter l’Education nationale. Et cette année, elles vont sûrement montrer l’effet du Covid-19 sur les élèves, ce que l’on savait déjà .
Qu’est-ce que les évaluations administrées l’an dernier ont changé aux pratiques des enseignants au premier trimestre ? Rien, tout le monde en convient.
Qu’ont-elles appris aux maîtres qu’ils ignoraient à propos de leurs élèves ? Pas beaucoup plus.
Quelles remédiations originales ont-elles permises ? Aucune, même l’inspection générale de l’Éducation nationale le reconnait.
Il aurait fallu une politique nationale pour répondre aux effets de cette crise, comme dans les autres pays.
On réclame une vraie politique en termes de matériels informatiques et numériques pour pouvoir réagir très vite en cas de fermeture d’une école ou de nouvelle crise
Mais aussi, et surtout, des moyens humains pour combler les retards.
Les missions de soutien et de remédiation aux élèves en difficultés relèvent des compétences des enseignants spécialisés E et G alors que de fortes menaces pèsent sur les Rased.
En effet, pour respecter les commandes ministérielles (CP/CE1 à 12 en REP et REP+, pas de fermeture en zone rurale, classe de GS à 24), les autres classes ont vu leurs effectifs grimpées et ce sont les enseignants qui ne sont pas face à une classe qui ont vu leur poste supprimé.
Et pourtant c'est de cela qu'il y avait besoin, plus que d'Ă©valuations nationales.