SECTION SE-Unsa du VAUCLUSE - 5 RUE FAVART - 84000 AVIGNON
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La carte scolaire était à l’ordre du jour du CTSD du 7 avril 2020.
En syndicat responsable, nous voulions siéger à cette commission pour exprimer notre position et celle de la profession, mais aussi faire des propositions concrètes.
Les autres syndicats n'ayant pas siégé, le CTSD n'a pas eu lieu et sera reconvoqué le 14 avril.
Pour rappel, le SE-UNSA, contrairement à d’autres syndicats, a siégé au groupe de travail et obtenu l’annulation une dizaine de fermeture (voir cet article).
Suite à ce groupe de travail le SE-UNSA a également obtenu la création de postes fléchés occitan, le maintien systématique d'une année des décharges de direction en cas de fermetures et a demandé en parallèle la suppression des fermetures en REP/REP+.
Pour le SE-UNSA, siéger à une instance ne veut pas dire accepter tous projets ou ne pas marquer fermement notre désaccord : le SE-UNSA prévoyait de voter contre le projet initialement proposé par le DASEN.
Pourquoi un vote contre ce projet qui ne contiendrait que très peu de fermeture ?
Car les moyens ne sont clairement pas suffisant pour faire face aux commandes ministérielles.
Première commande ministérielle : la limitation des GS à 24 élèves dans toutes les écoles et le dédoublement des GS en REP+.
Rien que le dédoublement des GS en REP+ aurait couté 30 postes pour le département, la dotation étant de 20 postes ! Impossible de faire face à cette commande, sans parler du reste.
Deuxième commande ministérielle : pas de fermeture en école rurale (commune de moins de 5000 habitants) sans l’accord du maire + un « équilibre » des ouvertures et fermetures en zone urbaine.
Coût de cette mesure, au vu des abandons de fermetures déjà obtenus par le SE-UNSA : 10 postes minimum. Et 6 postes seulement ont été attribués pour cela !
Au total 26 postes alors qu’il en aurait fallu 40 rien que pour faire face aux commandes du ministre, sans parler du renforcement indispensable des moyens de remplacement, des décharges de direction, des RASED, de la réduction des effectifs d’autres classes.
Ces moyens supplémentaires ne peuvent être obtenu qu’au niveau national et le SE-UNSA intervient déjà auprès du Ministre.
La politique de la chaise vide donne l'occasion au DASEN de laisser son projet en l'Ă©tat : comment faire modifier un projet si on ne peut pas s'exprimer ?
Siéger, recueillir, analyser les informations et débattre du projet du DASEN pour pouvoir informer la profession, formuler des propositions et pouvoir voter contre un projet quand il n'est pas acceptable : c'est notre conception du syndicalisme utile.
Avec la tenue du CTSD, nous aurions pu demander à Mr le DASEN du Vaucluse de renoncer à son projet et nous aurions pu faire des propositions concrètes et manifester notre mécontentement. Cela n'a pas été possible ce qui est regrettable pour l'ensemble de la profession.
Cette situation n’est pas optimale mais ne le sera pas jusqu'au déconfinement où là , il sera l'heure du bilan.
Il en va de notre responsabilité.
Une fois encore, l'UNSA fait preuve de bon sens et est présent, en étant la seule organisation à défendre de fait les écoles, classes et collègues.
Nous restons fidèle à nos valeurs et notre adn en vous réprésentant, en étant au service de la communauté éducative, et surtout sans rentrer dans des positions "de principe". Il s’agit bien de s'opposer en proposant et non en restant dans un "rôle de cinéma" en faisant de la mise en scène pour bloquer systématiquement les instances, de manière stérile et inefficace, afin de communiquer démagogiquement sur des "acquis" inexistants.
Car ne soyons pas dupe, le CTSD qui sera reconvoqué le 14 avril le sera avec le même projet, sans modifications, et avec un temps de débat divisé par deux....
Nous restons à votre service pour vous défendre et vous représenter au quotidien.
Ci-dessous notre déclaration liminaire.