Article publié le vendredi 21 décembre 2018.
La répartition entre les académies des mesures budgétaires pour la rentrée 2019 est désormais affichée.
Dans le premier degré, bien que nationalement positive (+110 postes pour l'académie d'Aix-Marseille) malgré une baisse démographique , la dotation ne permettra pas à la fois de répondre aux priorités ministérielles et aux besoins identifiés sur le terrain :
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achever le dédoublement voulu pour les classes de CP et CE1 en éducation prioritaire sans surcharger les autres classes ;
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préserver et structurer l’offre éducative en milieu rural ;
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diminuer le taux d'encadrement dans certaines écoles élémentaires ;
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améliorer les conditions d’enseignement en maternelle où les classes sont très souvent surchargées au regard des enjeux de réductions des inégalités dès le plus jeune âge ;
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consolider les Rased ;
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remettre en place les "plus de maîtres que de classe" qui ont montré leur efficacité et leur utilité ;
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avoir des marges pour avancer sur la direction d’école inscrite à l’agenda social à la demande du SE-Unsa.
L'an passé, dans le Vaucluse, la dotation positive a entièrement été absorbée par la création des CP et CE1 à 12 élèves, et n'était même pas suffisante.
Le même type de situation est à craindre pour cette année, laissant de nombreuses classes très chargées ...
Concernant le second degré, c’est un affichage en trompe-l’œil. En effet, le ministère tente un tour de passe-passe pour dissimuler la suppression de 2 085 emplois qu’il convertit en heures supplémentaires. Le SE-Unsa le redit : les heures supplémentaires et les postes ce n’est pas pareil, ni pour les élèves, ni pour les professeurs. Ces mesures vont mettre encore un peu plus sous pression les établissements alors que les enseignants ont exprimé leur opposition aux heures supplémentaires imposées au travers de la pétition lancée par le SE-Unsa en septembre.
Le SE-Unsa regrette que l’exécutif n’assume pas pleinement ses décisions budgétaires à cette étape de la communication publique de la répartition des moyens aux académies.
Pour le SE-Unsa, le flou entretenu par le ministère provoquera un atterrissage brutal lorsque enseignants, parents et élus découvriront la déclinaison précise de ce budget dans leurs écoles, leurs collèges et leurs lycées.