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Propos de FO : « cheval de Troie, marché de dupe pour récupérer des postes. »
En grande partie faux et exagéré
Le DASEN et le Préfet, interrogés sur ce sujet lors du CDEN du 11/10/18 donnent les éléments suivants: « Cette convention n'a pas pour but de récupérer des postes, ni de faire reculer le service public ou de ne pas tenir compte des évolutions démographiques. Ces conventions ont été imaginées pour réorganiser les milieux ruraux et palier à la chute des effectifs dans les écoles rurales, pour avoir des outils pour maintenir en vie l'école rurale. Si vous craignez que la convention donne les pleins pouvoirs aux intercommunalités, notamment pour les RPI déconcentrés et concentrés, cela est légitime. Cependant tout dépend de comment est rédigé la convention. »
Et effectivement, tout dépend de la convention. Car il n’y a pas UNE « convention ruralité », mais autant de conventions que de départements.
Une convention ruralité peut être très intéressante en terme de sauvegarde des postes.
Pour rappel, les 2 années passées, 100 ETP étaient provisionnés au niveau national pour accompagner le développement des conventions "ruralité".
Cela peut donc permettre de récupérer au moins 1 moyen supplémentaire pour le département.
Tout dépend de l'objectif du DASEN, essentiellement en terme de gestion des RPI. Le but doit être de sauvegarder les RPI et d'obtenir un moyen supplémentaire du ministère, pas de faire de "l'optimisation" de moyen en réorganisant les RPI pour pouvoir justifier des fermetures.
Si certains départements ont connu des fermetures, c’est loin d’être le cas de tous les départements, et beaucoup de fermetures ne sont pas liées aux conventions ruralité. Ces conventions ruralité s’appliquent déjà dans plus d’une vingtaine de départements de façon très inégale.
Les politiques de regroupements pédagogiques ne sont pas condamnables à priori. Les réorganisations territoriales et administratives doivent avoir pour objectif d’améliorer sensiblement les conditions d’éducation et de travail des équipes. Ce dernier point doit être primordial dans les éventuelles évolutions à venir. Il est indissociable de l’intérêt des élèves.
On peut approuver des choix qui combattent la désertification rurale, qui respectent un maillage de proximité (distance entre lieux de vie-école ; durée du transport scolaire), qui maintiennent les élèves des cycles 1 voire du cycle 2 dans les écoles.
Le SE-UNSA intervient donc pour que la rédaction de la convention ruralité aille dans ce sens et s’accompagne de moyens supplémentaires.