Ce CTSD a pour objet les ajustements de rentrée et les moyens du 1^er degré. Il y a quelques années encore, ce CTSD n’avait pas lieu à cette époque de l’année et mettait les écoles dans de grandes difficultés à la rentrée, cela est donc positif. En effet, il ne restera à étudier à la rentrée que les ajustements liés à l’arrivée importantes d’élèves durant l’été dans certaines écoles. Cependant, la date tardive de ce comité, le dernier jour de classe, ne permettra de nommer les personnels sur les ouvertures que quelques jours avant la rentrée scolaire. Cela ne facilitera pas l’organisation de ces écoles, d’autant plus que certaines situations étaient connues depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois.

Ainsi, par exemple, nous vous avons alerté sur la situation de l’école Mistral à Sorgues depuis le mois de février. Cette école REP aura donc bien des classes de CP à 12 élèves (en fait 13 ou 14), mais des CE1 à 30 élèves et des CM2 à 29 élèves !

De nombreuses classes de maternelle, en école maternelle ou primaire, seront chargées, voire très chargées : 28, 29, 30 voire plus de 30 élèves dans certaines classes ! Impossible dans ces conditions de développer efficacement notamment les compétences langagières des élèves.

Par exemple, la maternelle de Courthézon ou l’école primaire d’Uchaux se retrouvent dans ce type de situation, mais de nombreuses autres écoles dans ce type de situation ne sont pas listées dans les documents, car la moyenne par classe est inférieure.

Les moyennes cachent en effet souvent des réalités différentes, notamment dans les petites écoles.

Comme nous l’avons déjà dit au précédent CTSD, les objectifs que le ministère s’était fixés, notamment en terme de dédoublement des classes de CP et de CE1 en REP+ et REP ne seront pas atteints. Notre déclaration du 6 février reste d’ailleurs entièrement d’actualité.

Les effets d’annonce en la matière ont continué, avec une focale uniquement sur les classes de CP et CE1 à 12, mais occultant complètement les autres classes, les autres écoles.

Si au niveau national ces autres classes sont oubliées, ne commettons pas la même erreur au niveau local !

Tous les élèves doivent avoir la même chance et ce ne sera pas le cas.

La dotation ministérielle reste insuffisante.

Pour résumer : nous savons déjà que nous n’aurons pas moins d’élèves par classe, voire trop souvent plus d’élèves.

Et donc pas assez de temps pour chacun d’entre eux.

Les élèves de notre département seront donc plus nombreux dans les classes, ils subiront le manque de remplaçants, l’absence de réseaux d’aides, le manque d’AVS, le manque de places en établissements spécialisés…La liste est longue.

Il est donc nécessaire d’augmenter le nombre de poste de TR, et de prévoir le remplacement des directeurs de moins de 4 classes pour qu’ils puissent bénéficier des 10 jours de décharge auquel ils ont droit.

Il faut rétablir des postes de RASED et notamment des postes de maître E qui n’apparaissaient pas lors du mouvement, comme celui de Cadenet, ou le poste de psychologue à Carpentras qui a été vacant toute l’année.

Le département a également besoin de PEMF afin d’assurer une formation de qualité. Pourquoi le poste de PEMF maternelle d’Avignon a été gelé ?

Les écoles du département et les directeurs et directrices d’école ont besoin d’aide administrative. Il faut les rétablir. Ils ont également besoin de plus de temps et d’un allègement réel des tâches.

 

Le CTMEN du 10 juillet traitera des projets de textes relatifs à la carte de l’éducation prioritaire pour la rentrée 2018.
Plusieurs écoles avaient été mises à l’écart de manière injuste de ce dispositif en 2014, et l’injustice n’est pas réparé.

Les effets d’annonce stériles et contre productifs suffisent, il est temps d’agir réellement pour l’Ecole, les enseignants, les élèves et de s’en donner les moyens.