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Déclaration préalable de l’UNSA-Éducation au CDEN du 20 février 2018
Article publié le mardi 20 février 2018.
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Depuis la loi de refondation de l'Ă©cole, des dĂ©crets se sont succĂ©dĂ©s pour encadrer le temps de l'Ă©cole et dĂ©terminer quel serait le « meilleur rythme Â».

Tandis que le dĂ©cret Peillon de 2013 prĂ©voyait le retour d'une semaine de 4 jours et demi, homogène sur tout le territoire, le dĂ©cret Hamon, est venu lui, apporter « de la souplesse Â» au dispositif.

Enfin, le gouvernement actuel, sans Ă©valuation aucune des dispositifs prĂ©cĂ©dents, a donnĂ© la possibilitĂ© Ă  chaque commune, dĂ©sormais, de choisir, voire d’imposer, son « rĂ©gime Â» : 4 jours ou 4 ,5 jours… et cela sans consultation obligatoire des conseils d'Ă©coles, comme c'Ă©tait le cas il y a peu.

 

Il faut dĂ©connecter le temps des politiques du temps de l'Ă©cole !

 

Ainsi, chaque changement politique entraĂ®ne un changement Ă  la fois des programmes scolaires et de l'organisation de la semaine scolaire. Je vous pose 2 questions qui sont liĂ©es Ă  ces choix :

Quelle place est faite Ă  l'Enfant ? Quelle place est faite Ă  l'Enseignant ?

A l'Unsa-Éducation, nous sommes force de propositions.

Nous proposons tout d'abord de la stabilité et de l'homogéneïsation des pratiques en matière de rythme.

Nous nous questionnons Ă  la fois sur le respect du rythme de l'enfant et de celui de l'adulte.

Nous proposons la consultation d'organismes compétents en matière de rythmes, tel que l'ORTEJ. (Observatoire des Rythmes et des Temps de vie de l'Enfant.)

A l'UNSA-Éducation, nous disons Stop aux décrets qui se succèdent sans évaluation aucune.

Stop aux programmes trop chargĂ©s, stop aux journĂ©es de classe les plus longues d'Europe !

 

Des solutions pĂ©rennes sont Ă  envisager, mais les dĂ©cisions prises ne peuvent se faire sans consulter et prendre en compte les enseignants, qui sont « les premiers de cordĂ©e Â», tous les jours dans leur travail auprès des Ă©lèves, souvent trop seul et pas assez accompagnĂ©s.

Le mĂ©tier d’enseignant est difficile, le DASEN du Vaucluse en a lui-mĂŞme convenu en CTSD. Les enseignants ont besoin d'ĂŞtre entendus et accompagnĂ©s. C'est une profession qui ne bĂ©nĂ©ficie pas de visite annuelle par la mĂ©decine du travail ! C’est une profession dont le salaire est sous Ă©valuĂ©, voire diminuĂ©. C’est une profession de plus en plus exposĂ©e. Le temps d'enseignement doit ĂŞtre repensĂ©, il doit ĂŞtre moins dense, moins chargĂ©, afin d'accroĂ®tre la disponibilitĂ© tout en diminuant la fatigue. Il est plus que temps de mettre en place l’équilibre des temps de vie personnel et le bien-ĂŞtre au travail.

La formation doit être renforcée. Les récentes enquêtes internationales d’évaluation des systèmes éducatifs l'ont une fois encore démontrée : la formation continue, le développement professionnel des professeurs, et le travail en équipe, sont des leviers incontournables si l’on veut faire vivre, renforcer et poursuivre les étapes de la refondation que nous vivons.

Pour ces raisons, à l'Unsa-Éducation, nous souhaitons qu'un bilan soit fait des Rythmes, de tous les rythmes... Y compris de l'alternance congé scolaire/école, trop souvent décidée par le lobbying des professionnels du tourisme. Arrêtons de détricoter de manière systématique le Service public d'éducation au service des Autres. Le Service public d'éducation doit placer l'Enfant au centre et ne pas considérer les enseignants comme des rouages d'une mécanique qui leur échappe.

 

Pour cela, plusieurs mesures sont nécessaires, dont certaines peuvent être actées aujourd’hui.

 

Le Ministre vous demande, Monsieur le directeur académique, de dédoubler les classes de CP et CE1 en REP et REP+… s’il vous avait interrogé, ainsi que tous les DASEN de France, pour vous

demander d’estimer le nombre de postes nécessaires à ces dédoublements, la tension ne serait pas au point que nous constatons aujourd’hui.

Nous vous remercions, monsieur le Directeur AcadĂ©mique, d’avoir dĂ©jĂ  pris en compte certaines modifications Ă  la demande du SE-UNSA : une classe CP supplĂ©mentaire aux grands cypres Avignon, des dĂ©charges de direction supplĂ©mentaires dans quelques Ă©coles, des fermetures annulĂ©es ou des ouvertures de classes supplĂ©mentaires.

 

Cependant le compte n’y est toujours pas : la dotation ministĂ©rielle couvre tout juste la crĂ©ation des CP et CE1 en REP/REP+ Ă  12 Ă©lèves, ne laissant aucun moyen pour :

 

  • les rĂ©seaux d'aides et les dĂ©parts en stage CAPPEI (crĂ©ation de maĂ®tres E, de maĂ®tres G, de psychologues scolaires) ;

  • l'augmentation du potentiel de remplacement ; il n’y a plus de remplaçants disponibles, notamment en pĂ©riode Ă©pidĂ©mique comme en ce moment ; de mĂŞme il manque de brigade de remplacement pour la formation, le potentiel actuel suffisant Ă  peine Ă  la formation en REP/REP+.

  • les dĂ©charges de direction de certaines Ă©coles ;

  • la crĂ©ation des CE1 Ă  12 Ă©lèves en REP ;

  • le maintien du dispositif plus de maĂ®tres que de classes lĂ  encore sans Ă©valuation aucune du dispositif ;

  • la situation de certaines Ă©coles avec des effectifs chargĂ©s, voire au-delĂ  du seuil, en Ă©ducation prioritaire ou non. Plusieurs Ă©coles en REP/REP+ se retrouvent avec des CP et CE1 Ă  12 Ă©lèves et une moyenne au dessus des repères d'ouverture sur l’ensemble de l’école.

 

Ainsi, la situation des Ă©coles suivantes doit nĂ©cessairement Ă©voluer :

  • L’école Ă©lĂ©mentaire Sainte Catherine Ă  Montfavet : Ă©cole avec un profil REP et un effectif très chargĂ© mĂŞme après un Ă©ventuel transfert d’élèves vers d’autres Ă©coles ;

  • L’école Ă©lĂ©mentaire Mistral Ă  Sorgues : Ă©cole en REP, donc avec des classes de CP Ă  12 Ă©lèves … mais des effectifs très chargĂ©s sur les autres niveaux (CE1 Ă  29 et CM2 Ă  28 Ă©lèves !)

  • L’école primaire SĂ©vignĂ© Ă  Sorgues : Ă©cole la plus difficile de Sorgues qui pourrait ĂŞtre considĂ©rĂ©e comme une Ă©cole REP+.

  • des Ă©coles de la circonscription d'Apt qui payent un lourd tribu en terme de fermetures annoncĂ©es, notamment au centre-ville, pour des Ă©coles sorties, de manière injuste, de l’éducation prioritaire en 2015 .

 

D’autres situations sont Ă©galement Ă  revoir :

  • L’école Ă©lĂ©mentaire Pagnol Ă  ValrĂ©as oĂą les effectifs de l'UPE2A n'ont pas Ă©tĂ© comptabilisĂ©s  et une concurrence forte de l’école privĂ© sur ce secteur.

  • A l'Ă©cole d'Entrechaux la municipalitĂ© a fait construire une Ă©cole maternelle, une fermeture y est prĂ©vue ; au vu des efforts de la municipalitĂ©, ne peut-on pas revoir la situation de cette Ă©cole en juin, en cas d'effectif Ă  la hausse ?

  • L’école Ă©lĂ©mentaire des Ratacans Ă  Cavaillon.

  • L’école Ă©lĂ©mentaire Bosco au Pontet

 

A ce titre, un CTSD au mois de juin est indispensable afin de suivre l’évolution d’effectifs à la hausse.

 

Comme nous le signalons depuis plusieurs années, plusieurs communes sont dans des situations très tendues en terme de structure scolaire.

Ainsi, il manque au minimum une école maternelle à Cavaillon ainsi qu’une à Avignon. Les écoles maternelles de ces deux secteurs sont très chargées et fonctionnent à flux tendu.

Et lorsque des locaux sont disponibles, ils ne sont pas mis à disposition. C’est le cas par exemple à l’école maternelle la violette à Avignon.

Monsieur le Préfet, nous vous demandons d’intervenir.

 

Le ministère prévoit depuis quelques années une enveloppe supplémentaire de poste au niveau national pour la ruralité et pour les élèves en situation de handicap.
De nombreuses communes du département pourraient rentrer dans les critères de défense de la ruralité.

Il appartient aux municipalités de s’en emparer afin d’obtenir des postes supplémentaires.

De même la création d’ULIS dans le Vaucluse doit être financée sur cette enveloppe nationale.

 

Une indemnité pour mission particulière (IMP) est allouée aux personnels enseignants du premier degré pour assurer les missions de référent pour les usages du numérique (ERUN). Elle est fixée par le décret n° 2017-965 et elle est effective depuis le 1er septembre 2017. L’IMP est de 1250 euros pour l’année, elle est versée normalement en 10 fois.Or, à ce jour, les ERUN sont toujours en attente du versement de l’IMP. Nous souhaitons que la piste évoqué par le Directeur Académique récemment se mette en place très rapidement.

 

Enfin, la totalité des écoles du Vaucluse voit l’aide administrative à la direction d’école disparaître. Et pourtant, les directeurs et directrices d’écoles croulent devant la multiplication de leurs tâches. Les maires représentés ici aujourd’hui, le savent bien. Ils vivent avec eux les réalités du terrain.

Le groupe de travail sur la simplification des tâches des directeurs obtenu par le SE-UNSA est nécessaire mais est loin d’être suffisant. Une aide administrative réelle, avec un personnel pérenne et formé est plus que jamais indispensable. Nous vous demandons Monsieur le Préfet d’intervenir en ce sens.

 

 

 

 

 

 
 
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