SECTION SE-Unsa du VAUCLUSE - 5 RUE FAVART - 84000 AVIGNON
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Lors de ce CTSD de rentrée, A l’Unsa Education, nous souhaitions rester positifs, malgré le tumulte médiatique auquel contribue activement notre nouveau ministre et malgré 5 ans de refondation de l'Ecole qui avaient exigé tant d'efforts de la part des équipes. Cependant, j’avoue, qu’il est difficile de rester positifs face aux récents revirements de bord, sans concertation.
Ainsi, depuis juillet 2017, nous prenons acte de différentes décisions gouvernementales que nous n’approuvons pas et qui impactent lourdement l’école de la république.
La suppression de l'aide administrative des directrices.teurs d'école par le ministère du travail.
les CP à 12 en REP+ sans les moyens de les financer complètement, ce qui entraîne notamment la suppression des postes de « plus de maîtres » et des postes non pourvus
l'annonce soudaine de nouvelles évaluations nationales en CP et en 6ème.
Sur le plan des carrières des fonctionnaires :
l'annonce du retour du jour de carence
des rumeurs de report du calendrier PPCR
le nouveau gel du point d'indices
...sont autant de messages qui tiennent de la provocation, là où la confiance est annoncée !
L’Unsa Education a analysé les conséquences immédiates de ces mesures sur le département :
Incidence de la perte des AAD : il s’agit d’une disparition sans précédent depuis leur création. Cela relève du scandale. Surtout lorsque l’on sait qu’y compris les contrats signés fin juin, pour un renouvellement en septembre, sont considérés « caduques », les personnels ayant été prévenus la veille de la rentrée ! Le redéploiement promis par les services de la DSDEN en juillet a donc été remis en question. On vous laisse imaginer dans quel désarroi se trouvent les personnels concernés, les AAD, les directrices.teurs, personnels des écoles et parents d’élèves confondus.
Pour ces motifs, notre syndicat revendique un allègement des tâches administratives des directreruces/teurs, tâches qu'ils ne feront que s'il reste du temps.
Incidences des classes de CP à 12 en REP+ sur la carte scolaire : d’ors et déjà , le département du 84 est passé d’une situation de surnombre à une situation de sous nombre. 11 postes restent à pourvoir. Nous allons perdre une bonne partie de notre cohorte de titulaires remplaçants. Il sera quasiment impossible d’être remplacés en cas d’absence…A l’Unsa Education, nous avions pourtant réclamé dès l’annonce de la création des CP à 12 en REP+, l’ouverture de la liste complémentaire et le recours à des ineat, afin que tous les postes puissent être pourvus. En vain… De plus, ces classes de CP vont être, en partie, confiées à des enseignants débutants, alors que des directives contraires sont rappelées chaque années aux équipes. Pendant ce temps, dans d’autres zones hors REP et REP +, faute de moyens supplémentaires, il y aura plus de 30 élèves par classes de CP… Nous le dénonçons et nous réclamons des moyens supplémentaires en urgence !
Cette annonce, réalisée dans la précipitation et sans aucun moyen relève de la pure démagogie
Incidences des évaluations : tandis que l’ancien dispositif PDMQDC n’a jamais été évalué, des évaluations au CP et en 6ème vont voir le jour, sans concertation aucune avec les équipes…
A cette rentrée, des ouvertures de classes sont nécessaires, comme à Chateauneuf du Pape, situation sur laquelle nous vous alertons depuis plusieurs mois. Une ouverture dans cette école aurait dû avoir lieu avant les vacances afin de permettre une rentrée plus sereine .
D’autres écoles, comme l’école Fabre A à Avignon, nous ont alertées sur des problèmes d’effectifs.
Pour conclure, nous observons que notre nouveau ministre ne cesse de parler de confiance… mais il cultive la méfiance voire la défiance. La confiance, ça se gagne ! Il ne suffit pas de l’évoquer et de la convoquer. Il faut aussi la construire.
Dans ce climat politicien construit par le ministre autour de l’École, l’Unsa education continuera à regarder les réalités de notre système éducatif en face et à discuter pieds à pieds tous les dossiers qui s’ouvriront.
Au-delà des crispations de rentrée, nous sommes prêts à travailler. Nous avons la prétention de penser que nous avons une place et un rôle à jouer pour que le système éducatif progresse. Nous ne sommes pas sûrs que ce soit partagé avec le ministère.
Sur les sujets de la rentrée, on peut comprendre que l’urgence ait été un frein à la concertation et que le ministère se soit contenté de nous donner de l’information. Si ça devait se transformer en méthode de travail, cela deviendrait très compliqué.
L’Unsa Education est un partenaire, certes, mais un partenaire du progrès.
Quoiqu'il en soit, nous serons toujours là pour informer, conseiller, représenter et accompagner la profession.
En deux mots, nous serons combatifs et exigeants.