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La dernière dotation de ce quinquennat confirme l’effort budgétaire important et indispensable inscrit dans la refondation de l’École. Pour l’Unsa Éducation, à l’échelle nationale, la révision des critères objectifs d’attribution des moyens pour les préciser, les objectiver et les rendre plus pertinents a constitué un progrès.
A l’échelle académique, nous saluons la priorité donnée au premier degré avec cette dotation académique de 255 ETP supplémentaires sur 462 ETP. Cette priorité et sa déclinaison via le plus de maîtres que de classes et la scolarisation des deux ans dans des zones sensibles doivent être amplifiées car les objectifs que le ministère s’était fixé n’ont pas partout été atteints.
Nous veillerons à ce que toutes les maternelles en REP + puissent en bénéficier et appuyons dès aujourd'hui la proposition de mise en place de ce dispositif à la maternelle St Roch d'Avignon.
Pour l’Unsa Éducation, la réussite des élèves passe aussi par des enseignants formés, tant en formation initiale que tout au long de leur activité professionnelle. Les récentes enquêtes internationales d’évaluation des systèmes éducatifs l’ont une fois encore démontré : la formation continue, le développement professionnel des professeurs sont des leviers incontournables si l’on veut faire vivre, renforcer et poursuivre la première étape de la refondation que nous vivons. Cette formation continue aura été le parent pauvre de cette ambition refondatrice. Il y a maintenant urgence à avancer de façon très volontariste sur cette question.
A propos de la carte scolaire 2017, qui nous a été présentée lors du GT du 26/01 dernier, nous souhaitons faire ici quelques remarques.
Si nous n’avons pas la prétention d’avoir le pouvoir de piloter les décisions (chacun son rôle), notre connaissance du terrain et des réelles conditions de travail des enseignants peuvent éclairer les décideurs et ainsi éviter des choix trop en décalage avec la réalité.Nous souhaitons donc vivement que notre DASEN nous entende.
Pour nous une des principales difficultés réside dans le déséquilibre que génère certaines fermetures en terme de répartition pédagogique.
C'est le cas notamment des écoles primaires, avec une absence de prise en compte de leurs spécificités.
C'est la cas par exemple à Rustrel, Goult, Villars et Entrechaux où une fermeture ne permettrait pas des répartitions pédagogiques totalement viables (classe à 4 niveaux, sur deux cycles, à plus de 25 élèves, ou classe de PS/MS/GS/CP à plus de 22 par exemple).
Nous constatons que la circonscription d'Apt paye un lourd tribu avec ces écoles, sans compter les 2 fermetures annoncées au centre-ville d'Apt (maternelle les romarins et élémentaire Giono), pour des écoles en éducation prioritaire ou assimilé, avec un public difficile.
Nous nous interrogeons sur cette baisse d'effectif à Apt, serait-ce la conséquence d'une gestion des moyens par le passé ? Ne cache-telle pas une fuite des élèves vers l'enseignement privé ?
De même, la situation de l'école maternelle Giono à Bollène, école en REP, doit être revue (école difficile avec une classe passerelle, peu ou pas d'efforts de la municipalité, et une perte de mixité sociale).
Certaines écoles subissent une fermeture à 1 ou 2 élèves près. Dans ces conditions, et au vu des incertitudes, une fermeture conditionnelle, ou une absence de fermeture, serait préférable et plus sage.
Vous prévoyez de fermer une classe unique à Brantes, village isolé qui se retrouverait sans école. Pourtant un des objectifs est le « soutien à la ruralité » avec des conventions ruralité et 100 postes réservés au niveau national à l’accompagnement de ces conventions. Pourquoi le Vaucluse n'est pas rentré dans cette convention comme l'ont fait d'autres départements ? Cette école, comme d'autres citées précédemment correspond à ce critère de « ruralité ». C'est le cas également de l'école A. Camus à Chateauneuf du Pape, nous souhaitons qu'en cas d'une montée d'effectif d'ici la rentrée, cette école puisse bénéficier de l'ouverture d'une sixième classe.
Enfin, la non prise en compte d'ouvertures faute de locaux disponibles en particulier sur les communes d' Avignon et de Cavaillon, nous inquiète par sa répétition au fil des années....Dans la plupart des cas, des élèves seront "orientés vers d'autres écoles", mais ces autres écoles ont déjà des effectifs chargés, proche de l'ouverture !
Le problème est seulement déplacé.
L'Unsa Education sera particulièrement vigilante sur l'ouverture de classe à l'école Camus à Orange. En effet, cette école devrait être en réfection totale, avec une mise à disposition d'ALGECO pour toutes les classes, y compris la nouvelle classe ouverte. Cette situation, dans une école accueillant un public difficile, doit être surveillée de prés, tant du point de la sécurité que de celui de l'environnement de travail pour les élèves et les enseignants.
L'Unsa Education demande également, comme cela se fait dans d'autres départements, qu'une attention particulière soit portée aux directeurs d’écoles difficiles, notamment celles en éducation prioritaire, en donnant à ces directeurs des temps de décharges supplémentaires.
De même le rétablissement des décharges pour le réseau haut Vaucluse et le réseau rural de Sault sont nécessaires.
Certains postes, comme le poste sciences et ASTEP, pourtant indispensables n'apparaissent pas dans les documents, nous souhaitons en avoir la liste.
La création des 5 postes de TR et 3 postes de brigades ne sont pas suffisant : 0,5 poste de TR en moyenne par circonscription ne suffira pas à combler le déficit de remplacement et 3 postes de brigades ne permettra pas de relancer réellement la formation continue, inexistante dans les faits depuis plusieurs années.
Les 2 créations de référents de scolarité ne sont pas non plus suffisantes, comme cela vous a été démontré lors de l'audience intersyndicale avec les référents.
De même, des moyens doivent être dégagés pour des départs en congé de formation et des départs en stage CAPA-SH et psychologue scolaire et l'implantation de postes de maîtres E et G.
La dotation ministérielle de 38 postes supplémentaires pour le Vaucluse peut permettre de répondre aux besoins des écoles du département. D'autant que nous constatons que la totalité de ces 38 postes n'est pas utilisée dans les mesures présentées au GT CTSD du 26/01/17, et cela même en gageant des postes pour des mesures éventuelles non prévues à la rentrée.
A l'Unsa Education nous dénonçons cette situation et nous réclamons un meilleur usage de la dotation vauclusienne 2017, pour une école républicaine laïque, inclusive et bienveillante pour ses personnels et ses élèves.