SE-UNSA   : Syndicat des Enseignants de l'UNSA

  UNSA   : Union nationale des syndicats autonomes

 

Vous êtes nombreux à vous poser la question : Qu'est-ce qui distingue le SE-UNSA des autres syndicats ? Certains d’entre vous vont même plus loin : Pourquoi plusieurs syndicats et pas un seul, plus efficace ?

Vous avez raison : les différents syndicats défendent les mêmes personnels et ils essaient d’ailleurs, le plus  souvent, d'’unir leurs forces.
Cependant, les méthodes utilisées diffèrent. De plus, un syndicat ne se borne pas à défendre des intérêts individuels. Il propose  aussi un projet global pour l'École, et le projet n'est pas le même partout ...

Le SE-UNSA   :                      notre identité

Rassembler la profession. Défendre notre outil de travail en transformant l’école. Revendiquer en proposant. Défendre l’enseignement laïque, l’'enseignement pour tous. Défendre les collègues individuellement et collectivement.

Rassembler tous les enseignants, de la Maternelle au Lycée (ce qui n'est pas le cas des autres syndicats). La reconnaissance professionnelle ne doit pas être liée au niveau d'’enseignement, chaque enseignant a droit à une égale considération, il  doit y avoir entre eux égalité, ce qui n'’est pas toujours le cas.
La continuité du système éducatif doit être une évidence pour l’'ensemble des personnels car elle l’est pour nos élèves.

Un projet éducatif ambitieux Nous sommes le seul syndicat à proposer un projet éducatif cohérent et continu de la maternelle au lycée (voir plus bas).

Une approche réformiste combative Dénoncer et lutter quand il le faut, mais aussi proposer,
innover, négocier, construire et avancer.
Notre méthode privilégie la négociation, le réformisme, plutôt qu'une opposition systématique. L'UNSA fait le choix d’un syndicalisme utile et de proximité. Un syndicalisme responsable de négociations résolument ancré dans le réel. (voir plus bas)

Un syndicat autonome Nous sommes totalement indépendants à l’égard des pouvoirs politiques, économiques et religieux.

Le choix d’un syndicalisme interprofessionnel avec l’UNSA Les personnels de l’Éducation nationale ne constituent pas une entité isolée, coupée du reste de la société.
Nous sommes fédérés à l’'UNSA-Éducation, composée de 23 syndicats nationaux, elle regroupe tous les personnels enseignants et non enseignants.
Notre union interprofessionnelle, l'UNSA, réunit des syndicats de salariés, du public comme du privé tant il est essentiel de ne pas rester une entité isolée coupée des réalités du monde qui nous entoure.

Quel est le projet du SE-UNSA ?

Réfléchir sur les transformations nécessaires du système scolaire, proposer des solutions concrètes.

Voici quelques lignes directrices des mandats dont nous nous sommes doté lors du congrès de Marseille en 2013. Certains combats menés depuis ont déjà abouti, d’autres mobilisent encore notre énergie militante…
Vous pouvez trouver sur cette page l'ensemble de notre projet syndical.

LE SE-UNSA EST LE SEUL SYNDICAT A PUBLIER SON MANDAT.

Rendre la scolarité commune plus inclusive, plus juste et plus efficace
• Faire débuter la scolarité obligatoire à l’âge de 3 ans
• Réorganiser la scolarité en 4 cycles
TPS-PS-MS-GS / CP-CE1-CE2 / CM1-CM2-6 e / 5 e -4 e -3 e
• Redéfinir les contenus du socle commun et des programmes
•  Ne  pas  externaliser  les tâches  scolaires  sous  la forme  de  «devoirs  à  la maison»
• Remplacer, à l’école et au collège,  les  notes  et  les moyennes par des bulletins de compétences explicites
• Transformer le Diplôme national du brevet en Brevet du socle commun
• Mettre en œuvre des réseaux pédagogiques du socle associant les écoles et le collège (dont la Segpa) d’un même secteur
• Mettre en place une véritable politique de prévention et de remédiation des difficultés scolaires
• Rénover le collège

Assurer des conditions de scolarisation de qualité
Donner  les  moyens  d’assurer convenablement la scolarisation des jeunes à besoins éducatifs particuliers : formation, moyens humains, interventions spécialisées…
• Travailler avec des effectifs raisonnables et adaptés pour les territoires en difficulté, Clis, Ulis, sections de tout-petits…
• Obtenir l’alternance 7 semaines travaillées/2 semaines de congé ainsi qu’une amplitude de zonage réduite
• Bénéficier d’une semaine scolaire, maximale, d’enseignement obligatoire (y compris toute forme d’aide individualisée) de 24 h dans le 1 er degré, de 27 h au collège et de 30 h au lycée (options comprises)
• Améliorer le climat scolaire et lutter contre les violences à l’École
• Se donner les moyens de la co-éducation
• Mettre les Tice au service de la formation du jeune
•  Démocratiser  le  fonctionnement  des  écoles et établissements

Faire évoluer le temps de service
• Inclure, dans la charge de travail, toutes les missions (enseignement, accompagnement, concertation)
• Recourir à la pondération horaire pour prendre en compte les conditions particulières d’exercice du métier et/ou les fonctions exercées
• Obtenir l’égalisation des obligations de service pour tous les enseignants exerçant à un même niveau (école, collège, lycée)

Revaloriser le métier
• Reconnaître les missions spécifiques et les conditions particulières d’exercice du métier à travers une amélioration de carrière : bonification indiciaire, avantage d’ancienneté, indemnité…
• Bénéficier d’une revalorisation annuelle du point d’indice au moins égale à l’inflation
• Élargir l’accès à la hors-classe (rattrapage PE/CPE) et bénéficier d’un ratio de promotion réévalué pour tous

Avoir le droit à une vraie GRH
• Développer une politique globale de prévention, d’aide et de suivi des personnels tout au long de la carrière
• Faciliter l’accès à la médecine du travail pour un suivi régulier des personnels et un contrôle des lieux et conditions d’exercice
• Aménager la fin de carrière
• Accorder une attention particulière à la situation des contractuels

Revoir les modalités d’évaluation/notation/avancement des personnels
• Supprimer la note
• Bénéficier d’une évaluation vraiment formative
• Obtenir un avancement d’échelon au rythme le plus rapide pour tous

Bénéficier  d’une  vraie  formation professionnelle
• Inscrire la formation initiale dans un continuum de la licence aux premières années d’exercice
• Obtenir le statut d’élève-professeur rémunéré par l’État durant les deux années de master
• Revoir les concours pour qu’organisés en une seule phase, à la fin du master, ils permettent aux candidats de mettre en valeur les compétences et gestes professionnels acquis et en construction
• Recruter et former des formateurs de terrain 1er et  2nd degrés
• Assurer le développement de la formation continue et son accès à tous les personnels
• Développer la formation tout au long de la vie

Accéder à une mobilité choisie
•  Garantir  la  transparence  et  l’équité  dans  les mutations
• Obtenir des possibilités d’évolution, de changement de carrière via la mise en œuvre effective du droit à formation : augmentation des possibilités de congés de formation, passerelles vers d’autres ministères ou fonctions publiques, retour du congé mobilité…

Développer l’action sociale
• Augmenter les crédits dédiés et étendre le champ des bénéficiaires
• Favoriser l’accès au logement des fonctionnaires
• Relèvement et développement des prestations «famille» : Cesu, chèques-vacances, aide au maintien à domicile…

Obtenir l’unification progressive de l’ensemble des catégories d’enseignants et la construction d’un corps unique
Dans l’attente création d’un 12ème échelon, pour tous, en classe normale

Garantir le financement des retraites et assurer la pérennité du système de répartition

Des avancées concrètes

Notre méthode privilégie la négociation, et les avancées concrètes pour les collègues. Même si elles sont imparfaites ou pas suffisantes, mieux vaut plusieurs petites avancées qu'un immobilisme stérile.

Deux exemples récents :

L'UNSA a signé l'accord PPCR (parcours professionnels, carrière et rémunération).
La partie s'est jouée entre ceux qui, comme l’UNSA, ont considéré qu'il y avait là quelque «grain à moudre» (4,5 milliards d'euros pour les fonctionnaires !), et ceux qui, par idéologie, s’arc-boutent sur un inaccessible «toujours plus».  Pour certains syndicats, au nom du «ce n'est pas assez», il faudrait donc se contenter du «rien du tout» !

En savoir plus ...

L'ISAE : indemnité de suivi et d'accompagnement des élèves.
Cette indemnité a été mise en place par le combat du SE-UNSA seul. Les autres syndicats estimaient que cette indemnité était "insuffisante" et n'ont pas signé l'accord permettant cette avancée.

En savoir plus ...

Il en est de même pour de nombreux autres sujets, locaux ou nationaux : création de l'aide administrative aux directeurs d'école, évolution du régime de décharge des directeurs d'école, mouvement, temps partiel ...

Des réflexions pédagogiques

Le SE-UNSA propose un projet éducatif cohérent et continu de la maternelle au lycée. Dans cette optique, nous proposons un blog, l'Ecole de demain : il est un lieu d’échanges entre enseignants, chercheurs, experts, et militants pédagogiques et syndicaux. Pour construire l’école et le collège de la réussite pour tous les élèves. Pour que tous y acquièrent cet ensemble de compétences, de connaissances et de valeurs qui leur permettra de devenir des citoyens autonomes, libres et actifs et que nous appelons le socle commun.

Ce blog est disponible à cette adresse : https://ecolededemain.wordpress.com/

Vous trouverez régulièrement des approches pédagogiques, des exemples concrets, des décryptages ....

 

Dénoncer les conservatismes

Le  SE-UNSA s'élève  avec force contre les politiques éducatives désinvoltes et irresponsables conduites depuis plus d'’une décennie par plusieurs syndicats. Ces politiques renforcent  les tendances conservatrices et  l'immobilisme dans l’enseignement. Elles découragent la fraction la plus dynamique et  la plus inventive des enseignants.

Revendiquer en proposant : Nous  refusons  de  nous  enfermer dans la protestation stérile. Revendiquer, bien sûr, c'’est indispensable et il faut savoir être intransigeant si nécessaire.  Mais la contestation systématique ne sert à rien, si l'’on ne propose rien. C’'est une fausse détermination qui cache une réelle impuissance.  Le  syndicalisme doit être une force de propositions, sinon il perd toute crédibilité, ce qui ne nous empêche pas d’'être fermes sur nos positions et d’'agir dans l'’intérêt des personnels et des enfants. À tout refuser, on ne gagne rien, on perd en efficacité 

Défendre  les  enseignants, améliorer les conditions de travail, oui, mais en même temps, améliorer l’'enseignement.  Les deux objectifs sont d’ailleurs liés. Pensons par exemple à  l’'amélioration des conditions de travail, qui passe par une redéfinition des obligations de service (réécriture de circulaires parfois obsolètes), en y incluant des temps de concertation.  L’'exercice du métier reste encore trop solitaire, beaucoup  d’'enseignants en souffrent, notamment les plus jeunes.

Défendre l’'enseignement pour tous : Quel système éducatif pour la société de demain? Dans son projet éducatif, le SE-UNSA montre qu'’il  faut  passer d'un programme  de matières enseignées à un  programme de compétences à acquérir par les élèves. Les programmes actuels, segmentés et cloisonnés, sont  centrés sur les disciplines enseignées.  Ils doivent être reformulés dans la logique des apprentissages de l’'enfant et des  pratiques pédagogiques.
Ils doivent indiquer avec la plus grande précision ce que les élèves doivent savoir et comment les professeurs doivent s'’y  prendre pour faire passer ces connaissances.

Défendre l’'enseignement laïque : la laïcité, fondement de notre république doit être un des éléments moteurs de notre action. Ses valeurs permettent à tous de vivre ensemble dans le respect de chacun, des autres en empêchant les communautarismes de quelque origine qu’ils soient d’'imposer leur manière de penser à tous !

 

À vous maintenant d’y réfléchir et de comparer avec les autres organisations syndicales