Certes, cette mesure peut attirer financièrement quelques enseignants, la situation de notre pouvoir d‘achat n’y étant pas étrangère, sans doute … Lorsqu’on sait que ces heures supp représentent l’équivalent de plus de 1 000 postes, par contre, on est en droit de s’interroger sur l’utilisation des moyens, par le Ministère, pour lutter contre l’échec scolaire. Au-delà des considérants politiques, le traitement de la difficulté scolaire ne peut varier en fonction des seuls diktats ministériels ; il doit être l’expression d’une stratégie pédagogique et éducative collective. La conception-même du dispositif est contestable : absence de continuité pédagogique entre le travail scolaire et les stages, caractère contreproductif d’une privation de vacances sur les plans psychologique et physiologique, difficultés en zones rurales où le transport scolaire a peu de chance d’être organisé, 10% maximum des élèves seront concernés par manque de budget...

Ce dispositif imposerait, par contre, aux enseignants de CM et aux directeurs un surcroît de travail. D’un côté les titulaires seraient mis à contribution sans contrepartie et de l’autre on rémunère les heures supplémentaires… Le SE-UNSA a réagi immédiatement auprès du Ministère. Nous avons exigé une note de cadrage supplémentaire pour limiter tout zèle des administrations locales.

N’hésitez pas à nous contacter en cas de difficulté.