SECTION SE-Unsa du VAUCLUSE - 5 RUE FAVART - 84000 AVIGNON
Tél. 07 83 37 96 87 - Por. 06 29 58 79 99 - 84@se-unsa.org

 
Le pouvoir d’achat des retraitĂ©s se dĂ©grade
Article publié le samedi 26 janvier 2008.
  • Lnk_facebook
  • Lnk_google
  • Lnk_twitter

La revalorisation des pensions sera seulement de 1,1% pour l’année 2008. Cette annonce est considérée comme une véritable provocation par l’ensemble des organisations de retraités (dont l’UNSA Retraités et la FGR) qui dénoncent une dégradation progressive du pouvoir d’achat.

Les pensions ne seront donc revalorisées que de 1,1% pour 2008. C’est la première fois qu’un gouvernement ose utiliser de façon négative la possibilité d’ajustement prévue par la législation. Depuis 1993 pour le régime général, depuis 2003 pour les fonctionnaires, les pensions sont réévaluées chaque année conformément à l’évolution prévisionnelle des prix à la consommation hors tabac prévue dans le rapport économique, social et financier annexé à la loi de finances. Si l’évolution constatée est différente de celle initialement prévue, il est procédé à un ajustement destiné à assurer pour l’année suivante une revalorisation conforme à ce constat. En janvier 2007, les pensions avaient été augmentées de 1,8%, conformément à la prévision de hausse des prix pour 2007, telle qu’elle figurait dans le rapport publié en octobre 2006. Le rapport rendu public en octobre 2007 estime que la hausse des prix ne sera finalement que de 1,3% pour l’année 2007. Le gouvernement considère que les retraités ont eu un « trop perçu » de 0,5%. Il a donc décidé de le « récupérer » sur 2008 en limitant à 1,1% la revalorisation des pensions au 1 janvier 2008 pour une prévision d’augmentation des prix de 1,6%. 

Un retraité sur trois perçoit une pension inférieure à 700 euros par mois
Cette décision relance le débat sur la pertinence de l’indice des prix établi par l’INSEE et la façon dont il prend en compte la réalité de la vie quotidienne des retraités. Les hausses du prix des produits alimentaires, des dépenses de santé, des dépenses d’énergie, des restes à charge en cas de perte d’autonomie pèsent lourd dans leur budget. Les réformes engagées depuis 15 ans entraînent une dégradation progressive du pouvoir d’achat des pensions de retraites. Elles conduisent à une paupérisation des retraités qui disposent de leur seule retraite pour vivre. Selon le Conseil d’orientation des retraites (COR), la perte par rapport à un salarié serait de 22% après 20 années de retraite pour une croissance des salaires nets estimée à 1% par an. Environ le tiers des retraités ont des pensions inférieures à 700 € par mois. Les femmes sont particulièrement touchées. En 2004, leur retraite était en moyenne inférieure de 38% à celle des hommes (16% pour les fonctionnaires). Les inégalités se creusent avec ceux qui disposent d’un patrimoine assurant des revenus complémentaires. Ces inégalités sont particulièrement marquées dans notre pays par rapport aux autres pays européens.

Pour une renégociation en 2008
La situation devrait s’aggraver encore dans les années à venir avec la mise en œuvre progressive de la loi de 2003, l’entrée de plus en plus tardive dans la vie active, les carrières accidentées, les emplois précaires. La question du pouvoir d’achat sera au cœur des travaux de la conférence tripartite (Etat, représentants des salariés et des employeurs) qui doit se réunir début décembre 2007. Elle devra apprécier le niveau des pensions et proposer une éventuelle revalorisation supplémentaire. Le dernier « coup de pouce » donné pour compenser les pertes remonte à 2002.
Le « rendez vous de 2008 » peut-il être l’occasion de renégocier une réforme assurant un taux de remplacement élevé et le retour à une revalorisation en rapport avec l’évolution des prix ? Selon le dernier rapport du COR, les dernières projections démographiques de l’INSEE semblent plus favorables à l’horizon 2050 mais les besoins de financement se creuseraient plus que prévu à moyen terme.


Un droit nouveau à l’information
La loi du 21 août 2003 a institué un droit à l’information individuelle sur la retraite pour tous les salariés. Cette obligation nouvelle se met en œuvre pour les fonctionnaires. En 2007, les fonctionnaires nés en 1957 recevront un relevé individuel de situation au regard de l’ensemble des droits constitués dans les régimes de retraite obligatoires (RIS) ; ceux nés en 1949 recevront une estimation indicative globale du montant de leur pension (EIG). A terme, chaque agent recevra tous les cinq ans un RIS et une EIG.

 
 
PĂ©tition
 
Nos campagnes
 
Santé
 
Aides spécifiques
 
Mouvement
 
Conditions de travail
 
Concours
 
ALC
Prendre un rendez-vous
RDV