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DĂ©claration prĂ©alable de l’UNSA Education au CDEN du 7 mars 2013
Article publié le jeudi 7 mars 2013.
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Ce CDEN se déroule dans un contexte national où des orientations capitales pour le système éducatif sont en train de se dessiner.

L’an passĂ© l’Unsa Education n’avait de cesse de marteler Ă  chaque instance : Il faut que cela change ! La loi d’orientation et de programmation prĂ©sentĂ©e par le ministre Vincent Peillon est une première Ă©tape de rupture. Nous avons des signes de changement avec la programmation de 60 000 crĂ©ations de postes pour les 5 annĂ©es Ă  venir. Nous avons des signes de ce changement, dans le renforcement de la continuitĂ© Ă©ducative entre l’école et le collège, dans l’affirmation d’un socle commun aux contenus et Ă  l’évaluation repensĂ©s, socle commun qui constitue la colonne vertĂ©brale de la scolaritĂ© obligatoire. Nous avons des signes de ce changement, en recrĂ©ant les conditions d’une vĂ©ritable formation professionnelle des enseignants.

Le sujet principal de prĂ©occupation est celui des rythmes pour les rentrĂ©es prochaines. La question sensible touche des intĂ©rĂŞts multiples et souvent divergents : ceux des collectivitĂ©s, ceux des familles, ceux du monde associatif, ceux de la puissante industrie du tourisme, ceux des enseignants aussi pour ne citer que ceux-lĂ .

 

Depuis la publication du dĂ©cret rĂ©visant l’organisation de la semaine scolaire, nous affirmons qu’aucune mesure ne doit ĂŞtre prise sans les enseignants, sans les conseils d’école. L’organisation du temps scolaire est Ă©minemment pĂ©dagogique : le Conseil d’école doit ĂŞtre l’instance de concertation de proximitĂ©. Aucune dĂ©cision ne doit se prendre sans cette instance.

Cette réorganisation, pour ceux qui la choisissent, doit être le résultat de discussions et concertations.

 

Nous entrevoyons notamment plusieurs difficultĂ©s :

  • l’utilisation des locaux, des classes, durant les temps pĂ©ri-scolaires ;

  • une pause mĂ©ridienne allongĂ©e est notamment largement contestĂ© par les enseignants. Alors que les discussions ne font que dĂ©buter, des mairies envisagent trop rapidement de rĂ©soudre l’équation par un allongement de la pause mĂ©ridienne. Si cela peut avoir du sens lorsque des activitĂ©s pĂ©ri-Ă©ducatives adĂ©quates et de qualitĂ©s seront proposĂ©es, trop souvent cela se rĂ©sumera Ă  du temps libre surveillĂ© dans la cour ou sous le prĂ©au les jours de pluie. Dans ces conditions, plus question de trouver par la suite en classe le pic de vigilance identifiĂ© par les chronobiologistes. Les Ă©lèves reviendraient en classe Ă©nervĂ©s et il faudrait beaucoup de temps pour rĂ©cupĂ©rer les capacitĂ©s des uns et ce sera impossible pour d’autres. Le bĂ©nĂ©fice de 5 matinĂ©es d'apprentissages plutĂ´t que 4 serait hypothĂ©quĂ© par des après-midis dĂ©gradĂ©s. La pause mĂ©ridienne rallongĂ©e ne peut donc ĂŞtre la solution de facilitĂ©.

 

Une autre difficulté, pour laquelle des réponses doivent rapidement être apportées par le Directeur Académique, concerne les opérations de mouvement des enseignants, du fonctionnement des temps partiel et des remplacements.

 

 

Pour les Ă©coles qui entreront dans le dispositif dès 2013, le Ministre a accĂ©dĂ© Ă  notre demande qui Ă©tait de dĂ©gager du temps pour les personnels afin de permettre rĂ©flexions et dialogues : nous saluons cette dĂ©cision. Les Ă©coles qui font ce choix doivent avoir du temps pour construire un projet articulant conditions de travail de nos collègues et conditions d’apprentissages des Ă©lèves. Nous demandons Ă©galement de dĂ©duire du temps de travail (aide personnalisĂ©e ou animations pĂ©dagogiques) les rĂ©unions que nos collègues ont faites ou feront sur ce sujet.

Un comité de suivi doit également être mis en place.

 

Sur la refondation, nous attendons encore des avancées sur l’indispensable reconstruction des RASED, la direction d'école, ou encore l’éducation prioritaire. Nous demandons toujours la création de l’ISOE pour les professeurs des écoles. La question du pouvoir d'achat reste également posée.

Pour l’ensemble des personnels, il est nécessaire d’obtenir maintenant des signes concrets d’amélioration des conditions de travail et une valorisation des différents métiers.

 

Concernant les mesures de carte scolaire en Vaucluse, notre département connaît enfin une dotation positive du nombre de poste (+ 38). Cependant des problèmes vont subsister.

Avec 33 suppressions dans les RASED l’an passé (et même 54 en 4 ans), et malgré les quelques créations de juin 2012, les RASED se retrouvent en très grande difficulté. Le projet présenté les concernant n'est pas suffisant, plus de créations de postes de maîtres E et G notamment sont nécessaires.

Comme nous l'avons dĂ©jĂ  dit, la faible dotation des RASED et l’absence de dĂ©parts en formation vont finir ce que tout le monde craint : la destruction du rĂ©seau d'aide.

Une clarification sur l’avenir des RASED est donc urgente. Il est grand temps qu'ils retrouvent les moyens d’aider efficacement, sur tout le territoire, les enfants qui en ont le plus besoin. Et actuellement, ils sont en nombre insuffisant ...

Concernant la mise en place du « plus de maĂ®tres que de classes Â» et de la « scolarisation des moins de 3 ans Â», nous avions demandĂ© que toutes les Ă©coles reçoivent une circulaire dĂ©crivant les conditions et indiquant la possibilitĂ© de faire un projet. Nous souhaitons que ces dispositifs se mettent en place de manière transparente et efficace, et avec des critères clairs (notamment en terme matĂ©riel et d'encadrement pour la scolarisation des moins de 3 ans). Nous soutenons ce type de poste, que nous demandons depuis longtemps, mais cela ne doit pas se faire au dĂ©triment des autres classes.

A ce titre, certaines Ă©coles devront ĂŞtre Ă©tudiĂ©es avec la plus grande attention. Une moyenne d'Ă©lève par classe en dessous des seuils que vous avez dĂ©fini peut cacher des situations complexes (seuils d'ailleurs encore trop Ă©levĂ© en maternelle notamment) : des classes peuvent tout de mĂŞme se retrouver avec de nombreux Ă©lèves, ou avec des organisations pĂ©dagogiques complexes, des Ă©coles font face Ă  des publics comparables Ă  l'Ă©ducation prioritaire sans ĂŞtre considĂ©rĂ©es comme ces Ă©coles...

Concernant la création de brigade de formation continue, cela peut être intéressant et répondre à un besoin. il faudra cependant être attentif à la définition de ces postes et à leur attractivité lors de la transformation des postes de TR existant, par ailleurs pas assez nombreux. Pour nous ces créations devraient se faire de manière progressive, avec un bilan intermédiaire, pour éviter des écueils.

La création de postes de référents était indispensable, tout comme celle de maîtres formateurs. Une clarification et un suivi sur les postes de maîtres formateurs itinérants est également nécessaire.

Pour l'UNSA-Education, les décharges bonifiées pour les écoles RAR et RRS, tel que le prévoit le protocole d'accord de mai 2006 toujours en vigueur, doivent être maintenues. Ces décharges sont indispensables au bon fonctionnement de ces écoles. Le régime de décharges des autres écoles devraient également être revu, proposition que nous portons au niveau national.

L’UNSA-Éducation restera vigilante aux conditions de travail des enseignants, et ainsi par ce biais à la réussite de tous les élèves

En conclusion, nous sommes favorables aux changements à condition qu’ils ne s’opèrent pas sans nous et s’ils nous permettent de reconstruire notre Ecole collectivement.

 
 
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