SECTION SE-Unsa du VAUCLUSE - 5 RUE FAVART - 84000 AVIGNON
Tél. 07 83 37 96 87 - Por. 06 29 58 79 99 - 84@se-unsa.org
Un sondage national du SE-UNSA , réalisé au mois de juin dernier, montre clairement que pour les enseignants, il est important, voire indispensable, de mettre en oeuvre un cursus de formation professionnelle allant de la licence à deux années après le concours (84%), d’articuler à parité lors de l'(des) année(s) de stage, périodes sur le terrain et compléments de formation (91%), de proposer à chaque agent, une semaine de stage par an en moyenne, s'appuyant sur les apports de la recherche (82%).
Nous constatons cependant que ces volontés légitimes, que le SE-UNSA partage, ne se traduisent pas sur le terrain.
Dans le Vaucluse, le nombre de stage à candidature individuelle est comme depuis quelques années très faible : 8 stages seulement, mais en fait seulement 4 puisque ces stages sont "dédoublés" …
Concernant les stages à remplacement TR, ils sont devenus très nombreux et le nombre de remplaçants disponibles pour d'autres motifs (maladie, congé maternité ...) va être trés réduit. Plusieurs stages semblent être prévus en janvier/février, période la plus difficile au niveau des remplacements, avec de nombreuses journées de classes non remplacées. Ainsi l’an passé des stages prévus à cette période ont dû être annulés au dernier moment faute de remplaçants (dans la circonscription d’Orange notamment). La réflexion sur la création d'une brigade de formation doit se poursuivre.
L’organisation de la formation PES nous interroge sur certains points, notamment le stage en responsabilité dans un autre cycle : cela est une bonne idée mais réaliser ce stage sur la classe d’un autre PES, cela laisse interrogateur !
A propos de l’accompagnement de l’entrée dans le métier (pour les PES, T1, T2), 34% du volume de la formation y est consacré : une part énorme ! Pour le SE-UNSA, ces formations, indispensables, devraient être considérées comme de la formation initiale et non continue. A cela s’ajoute 5% pour la formation des étudiants M2 …
Au sujet de la formation initiale, nous vous rappelons que les conseillers pédagogiques, dans leurs missions, peuvent (et non doivent) y participer. Le manque de PEMF ne doit pas se reporter sur les conseillers pédagogiques. 5 visites sont prévues sur la 1ère période ! Avec 4 ou 5 PES par conseillers pédagogiques, à raison d'une demi-journée par PES (ce qui est le minimum entre le temps d'observation et l'indispensable entretien), ce sont ainsi 20 demi-journées à faire avant octobre, et à cela s'ajoute les comptes-rendus demandés, les transports … Cela n'est tout simplement pas faisable au regard des autres missions que doivent effectuer les conseillers pédagogiques. Ce suivi n'est pas la mission première des conseillers pédagogiques, contrairement à , par exemple, l'accompagnement indispensable de certaines écoles. Le nombre de visite des conseillers pédagaogiques pourrait être laissé à leur appréciation, en fonction des besoins des PES (qui n'ont pas tous les mêmes besoins).
Dernier point que nous souhaitions aborder : la refondation de l’école, qui constitue un défi majeur. Elle n’a que trop tardé. C’est aujourd’hui que peut non seulement se dessiner mais se construire l’école du XXI ème siècle.
La loi d’orientation doit tracer un cap ambitieux mais réaliste. Il faut tracer des perspectives claires. Il faut que nos collègues les comprennent et se les approprient, ce qui nécessitera un énorme travail d’accompagnement institutionnel de formation continue, de mise à disposition d’outils pédagogiques, d’expérimentation et d’innovation. Il faudra faire confiance aux équipes et les accompagner sans les bousculer. La formation continue devra donc intégrer cela, et comme nous le disions en introduction, elle devra être augmentée.