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SE-UNSA 81


 Par SE-UNSA 81
 Le  mercredi 24 mars 2021

Vaccination : un débat piquant...

 

Les enseignants sont-ils très exposés au COVID ? La réponse de bon sens paraît être oui, ne serait-ce qu’au vu de leur fréquentation longue et dialoguée de plusieurs dizaines d’élèves par semaine potentiellement porteurs du virus et donc contaminants.

Et pourtant, elle provoque un hiatus à la tête de l’état. Le 23 mars, le Président de la République reconnaissait (enfin) que les enseignants font partie des professions exposées en première ligne et que donc, il pourrait accéder à la vaccination à une date qu’un casuiste n’aurait pas renié : « vers mi-fin-avril peut-être ».

Ce n’est pourtant pas l’avis du Ministre de l’Education Nationale pour qui les enseignants n’ont pas vocation à être prioritaires parce que peu exposés, selon une étude un peu datée qui décrivait une situation avant l’apparition des variants, et donc ne correspondant plus à la situation actuelle. Pour lui, le temps de la vaccination viendra. Comme les princes charmants des contes ?

Pour rappel, dans beaucoup de pays, les personnels scolaires ont fait l’objet de campagnes de vaccinations massives (+ de % aux Etats Unis et en Angleterre) parce que le chaîne de transmission de la maladie à l’école n’est pas qu’une théorisation possible des évolutions de la propagation du virus mais bien une réalité. Au Royaume Uni, une étude réalisée depuis la réouverture des écoles, on constate une explosion des cas parmi les élève, imputée au variant britannique entre autres. Et si l’école doit rester ouverte, il faudrait donner aux enseignants les moyens d’échapper au virus.

Le SE-Unsa demande la vaccination des personnels et l’abandon du jour de carence en cas d’arrêt consécutif à la vaccination.