Dans tous les établissements, les élèves d’Ulis répondent à une réalité quasi magique, ils sont physiquement présents dans les classes mais invisibles dans les chiffres. En effet, si ces élèves font bien partie de l’ensemble des élèves d’une école ou d’un collège, ils ne font pas partie des effectifs pour les ouvertures de classe. Si bien que, pour une classe de 5^ème dont l’effectif est de 29 élèves officiellement, un enseignant peut avoir devant lui 32 élèves, dont 3 qui ne sont pas comptabilisés.

Nous passerons sur la portée symbolique d’ignorer comptablement la présence de ces élèves qui sont pourtant en « inclusion scolaire », comment faire une pédagogie réellement différenciée et utile pour tous quand les effectifs sont pléthoriques ? Quelle qualité d’enseignement peut-on fournir dans de telles conditions.

Pour le SE-Unsa, il est urgent que ces élèves ne soient pas les grands oubliés ou les  grands absents, il faut, pour la réussite de leur inclusion que tout soit mis en place pour les accueillir dans les meilleurs conditions possibles, et il faut donc qu’ils soient comptabilisés dans les effectifs des établissements où ils sont inscrits et scolarisés.