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SE-UNSA 81


 Par SE-UNSA 81
 Le  jeudi 20 décembre 2012

Rythmes scolaires : le point de vue du Se-Unsa 81

 

La mesure proposée n’entraîne pas d’augmentation du temps de travail auprès des élèves mais le seul fait de passer de 4 jours à 4 jours et demi augmente d’environ 10% le temps de présence dans l’école. Ce mercredi matin supplémentaire  provoque une «  irritation » chez tous les collègues. Chacun en cette fin de trimestre essaye de se représenter l’impact réel sur sa future semaine d’une telle décision. Chacun voit un autre réveil matinal plus ou moins tôt, un autre déplacement plus ou moins long, un temps de mise en place, une autre demi-journée, un temps de rangement,  un retour plus ou moins long. A ce jour la négociation ne prend nullement en compte cet aspect temps supplémentaire, c’est pour le moins insupportable.

Consternant qu’on puisse penser qu’une fois encore c’est l’enseignant du premier degré qui sera dégradé. Consternant encore qu’on puisse penser que nous sommes corvéables à merci.

Dégradés, nous le sommes déjà par nos salaires, nos possibilités d’accession à la hors-classe, notre temps de travail en classe et hors la classe et ce toutes les études le montrent.

L’équipe nationale du Se-Unsa livre une bataille difficile pour faire prendre en compte cette éventuelle nouvelle réalité. Elle multiplie les interventions à tous les niveaux sans résultat tangible à l’heure actuelle. Le sujet des rythmes fâche, des tensions vives s’expriment çà et là chez les collègues. Ces tensions conduisent certains à rejeter le bébé et l’eau du bain. Au Se-Unsa nous ne pouvons entrainer les collègues dans un tel jeu car nous nous félicitons d’orientations contenues dans la loi de refondation : la création d’une école supérieure du professorat, le maître supplémentaire dans certaines classes, la spécificité de l’école maternelle pour ne citer que celles là.

A nos yeux, il serait contre-productif que la réforme des rythmes précipitée et mal préparée efface des avancées majeures.

Nous pourrions le regretter et pour longtemps pour la réussite des élèves, l’école primaire et ses personnels. Voter contre ce texte, même incomplet, imparfait aurait signifié l'acceptation des dispositions réglementaires et législatives du quinquennat précédent.

Au Se-Unsa nous sommes convaincus que la réforme des rythmes ne peut se faire au détriment des professeurs d’école. En aucun cas notre soutien à la loi d'orientation ne donne un blanc-seing au ministre sur les rythmes. La loi d'orientation d'ailleurs ne prévoit pas de mesures relatives aux rythmes.

Nous mesurons le chemin qu’il reste à parcourir pour parvenir à un compromis, nous devons convaincre et nous nous y employons avec détermination en participant aux échanges avec le ministère. Nous chercherons jusqu'au 8 janvier à améliorer les conditions de travail de nos collègues, nous ferons jusqu'au bout des propositions. S'écarter maintenant des discussions serait faire un pari sur la politique du pire.

Ce n'est pas et ne sera pas notre façon de faire.

Cependant un passage en force sans une prise en compte de l'effort demandé conduira le Se-Unsa à croiser le fer. Nous portons une exigence pour nos élèves, l'école et ses personnels.