Suite au signalement de plusieurs écoles depuis une semaine, le SE-UNSA dénonce une séquence peu commune de mise sous pression des collègues au sujet de la saisie des résultats des évaluations de mi-CP.

Petit rappel de contexte : Depuis le début du mois de janvier, et compte tenu du chaos qui régnait dans l’Education Nationale (chaos largement dû par ailleurs à l’incapacité d’un Ministre à appréhender les répercussions de la crise sanitaire sur le fonctionnement de notre Ecole), l’ensemble des organisations syndicales d’enseignants, ainsi que le SIEN-UNSA, principal syndicat des Inspecteurs de l’Education Nationale, appelaient à la suppression de la session d’évaluations nationales de mi-CP alors programmées à la fin de ce mois. Suite à la mobilisation du 13 janvier, le Ministre a consenti à les reporter, sans toutefois préciser d’échéances. Ce n'est que pendant les vacances d'hiver, une nouvelle fois au mépris des avis des représentants des personnels et à la stupéfaction générale, qu'a été annoncée la mise en oeuvre de ces évaluations avant la mi-mars. L'ensemble des organisations syndicales ont dès lors à nouveau réclamé la suppression de ces évaluations (voir ici) tandis que le SIEN-UNSA appelait à ce qu'aucune pression ne soit exercée sur les enseignants (voir ici la publication du SIEN-UNSA). Nous constatons aujourd'hui que pour les échelons hierarchiques intermédiaires de notre institution, la crainte d'être mal vu auprès du Ministre demeure intacte et prévaut sur l'intérêt des élèves.

Nous noterons par ailleurs que cette situation est d'autant plus cocasse que le Président de la République en campagne pour sa réélection annonce pour son nouveau projet pour l’Ecole davantage d’autonomie des établissements...