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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  lundi 24 janvier 2022

Augmenter les rémunérations et améliorer le pouvoir d’achat, le moment arrive !

 

L’UNSA a fait de la question des rémunérations et du pouvoir d’achat sa priorité depuis plusieurs mois. Partout où elle le peut, grâce à la négociation et à l’action sectorielle, elle tente d’arracher des améliorations de la part des employeurs, patronat et pouvoirs publics.
Avec la fin, désormais crédible, de la crise sanitaire aiguë, le moment est venu de construire une expression plus large des revendications sociales et salariales.

L’UNSA considère que ce moment social va se cristalliser dans les prochains mois, avant comme après les élections présidentielles et législatives. L’UNSA a donc décidé de répondre favorablement à l’invitation de l’intersyndicale interprofessionnelle du vendredi 28 janvier pour discuter de cette priorité.

Le bureau national de l’UNSA du 2 février échangera et décidera de la meilleure stratégie pour l’action des prochains mois. Au-delà du 1er mai, qui aura cette année une coloration sociale particulière, la perspective d’actions revendicatives pour les salaires, les traitements et les pensions, avant comme après cette date, devient indispensable. Dans cette période d’après Covid, l’UNSA s’attachera avec d’autres à construire les actions les plus unitaires et efficaces possibles.

 

Retrouvez ci-dessous l'analyse de Laurent Escure, Secrétaire Général de l'UNSA :

 

Le pouvoir d’achat et les rémunérations doivent revenir au centre du débat, les Français nous le demandent.
 
C’est le peuple français qui, en 1789, avait déclaré que « Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l’utilité commune. »
 
Il y a urgence aujourd’hui à réhabiliter cette notion d’utilité commune et elle peut servir de levier à l’augmentation attendue du pouvoir d’achat : les différences de rémunération doivent être fondées sur l’utilité commune.
 
L’utilité commune n’est plus reconnue
 
Ils et elles sont les invisibles qui s’activent au cœur des gares, des entreprises, des entrepôts, des Ehpad ou à la caisse des supermarchés. Acclamés au plus fort de la pandémie, ils ont rapidement disparu du discours politique alors qu’ils continuent d’assurer les services essentiels sans lesquels la Nation ne fonctionnerait pas.
 
Leur rémunération, elle aussi, mérite d’être mise en première ligne. Je ne suis pas de ceux qui ont oublié les promesses qui leur ont été faites au plus fort de la pandémie : une reconnaissance morale de leur contribution à l’utilité commune et la nécessité d’une rétribution salariale à la hauteur.
 
La raison est claire : la logique de marché qui est supposée réguler la rémunération des travailleurs en première ligne est aveugle à l’utilité commune de leur travail. Cette logique débouche sur une complète décorrélation entre l’utilité commune des travailleurs au front et leur rémunération effective.
 
Faire réellement de la contribution à l’utilité commune un critère de rémunération
 
Inscrire l’utilité commune au cœur des modes de rémunération est un principe de justice sociale mais aussi une nécessité économique : rendre du pouvoir d’achat au plus grand nombre pour la relance de notre économie.
 
Je propose trois idées pour poursuivre cette réflexion :
 
1. Je plaide pour une revalorisation de l’ensemble des salaires dans le privé et des traitements dans le public.
 
2. Je plaide pour une limitation des écarts de salaires au sein d’une même entreprise, afin d’atténuer les disparités entre les différentes lignes.
 
3. Je souhaite, sur les plus hauts revenus, une contribution à l’utilité commune proportionnelle à la distance du front sanitaire et des premières lignes.
 
Les employeurs, patronat et pouvoirs publics, ont l’impératif de répondre à ce qui, plus qu’une revendication, devient une exigence et une nécessité. Cette priorité est la grande affaire de cette année 2022, avant comme après l’élection présidentielle.