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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  mardi 6 juillet 2021

Expérimentation Andjaro : bilan et échanges avec les organisations syndicales

 
Les organisations syndicales SE-UNSA, SNUIPP-FSU, SNUDI-FO, SGEN-CFDT et SNALC ont été reçues lundi 5 juillet afin de dresser un premier bilan de l’expérimentation mise en place dans le département en matière de communication des affectations des enseignants remplaçants du 1er degré. Expérimentation connue sous le nom de « solution Andjaro ».
 
Monsieur Dècle et Madame Garidi, qui représentaient l’administration lors de cette rencontre, ont exposé, avant les interventions des organisations syndicales, leur point de vue. Celui-ci est fondé d’après les échanges qu’ils ont pu avoir avec :
  • Les services de la DSDEN en charge de l’organisation du remplacement dans le 1er degré ;
  • Les secrétaires de circonscription ;
  • Les directrices et directeurs d’école ;
  • Les titulaires remplaçants.
 
De manière générale, il ressort d’après l’administration que cette expérimentation confirme que ce qui est proposé peut apporter une réelle plus-value, tant du point de vue de l’administration que de celui des titulaires remplaçants et des directeurs. Néanmoins, il a tout de suite été admis que pour qu’une amélioration soit largement partagée, les points suivants devaient impérativement progresser :
  • ​Nécessité d’apporter aux remplaçants les 3 informations suivantes : 1) Nom de la personne remplacée, 2) Niveau de classe, 3) Horaires de l’école.
  • Informer le directeur d’école de l’absence de remplaçant disponible pour couvrir une suppléance prévue dans son école.
  • Respecter les données personnelles du titulaire remplaçant en ne diffusant ni le numéro de téléphone ni le mail de celui-ci au directeur d’école sans son accord. Il a ainsi été rappelé que c’était au remplaçant de contacter l’école et non l’inverse.
  • Nécessité d’adapter le vocabulaire employé à celui de l’Education Nationale : ainsi, les termes « manager » et autres vocables issus du monde de l’entreprise doivent évoluer.
  • Nécessité de relier l’application ARIA (qui, entre autres, détermine les distances entre les écoles) avec l’application Andjaro afin d’éviter à la DPE une double saisie dans les dites applications.
  • Importance de préserver le contact entre les secrétaires de circonscription et les titulaires remplaçants.
  • La fréquence des messages devra également être réfléchie afin d’éviter leur multiplication.
 
Monsieur Dècle a également rappelé les différents niveaux d’utilisation d’Andjaro en ce qui concerne la communication des informations :
  1. Mail reçu sur la boîte académique : il concerne tout le monde, et comme toute information transmise par l’administration via ce canal, elle doit être prise en compte par l’agent.
  2. En plus du mail, un SMS reçu avec des informations succinctes pour l’agent qui aura donné son accord.
  3. En plus des 2 notifications précédentes, l’utilisation de l’application mobile Andjaro pour celles et ceux qui en ont fait la demande. Celle-ci permet de disposer d’informations complémentaires à celles données dans le SMS.
 
Tous ces points, le SE-UNSA les avaient déjà mis en évidence en intervenant régulièrement auprès de l’administration depuis le début de l’epérimentation. Nous avons néanmoins rappelé les garde-fous qui demeurent essentiels dans le cadre de la poursuite de l’expérimentation à la rentrée prochaine :
  • En l’absence de dotation d’un smartphone avec abonnement, ou d’une indemnité permettant cet équipement, l’utilisation d’Andjaro pour recevoir un sms ou via l’application mobile ne peut se faire que sur la base du volontariat. Ainsi, il doit toujours être possible pour un remplaçant de refuser de communiquer son numéro de téléphone personnel et d’exiger d’être uniquement joignable dans son école de rattachement aux horaires d’ouverture de celle-ci.
  • L’information doit continuer à être adressée de façon privilégiée par les secrétaires de circonscription. Surtout, nous avons fait observer qu’un mail adressé à 7h45 pour un remplacement le jour-même n’avait pas vocation à être pris en compte par l’enseignant. De manière générale, une information arrivée plus tôt qu’à l’accoutumée, a fortiori si nous étions contactés auparavant dans l’école de rattachement, ne devait pas compromettre une organisation familiale prévue ce matin-là alors qu’aucun remplacement n’était prévu. En tant que remplaçant, nous ne pouvons être considérés comme étant d’astreinte en dehors des horaires d’ouverture de notre école de rattachement.

Un temps d'échange entre l'administration et l'ensemble des titulaires mobiles est envisagé pour la rentrée. Le SE-UNSA a proposé que ces temps se fassent sur au moins 3 secteurs différents (Amiens, Est et Ouest du département) et que ce temps soit décompté des 18 heures d'animation pédagogique.

 
D’autres organisations syndicales ont également fait observer qu’elles avaient mis à disposition des collègues remplaçants une pétition visant à dénoncer le « transfert de la gestion du remplacement à une entreprise privée ». Pour rappel, et comme cela a été expliqué à l’ensemble des titulaires mobiles syndiqués au SE-UNSA avant même la diffusion de cette pétition, nous avons fait le choix de ne pas nous associer à cette démarche dans la mesure où c’est factuellement faux. En effet, ce n’est pas la société Andjaro qui gère le remplacement, mais bien la DPE, en l’occurrence Madame Van Dycke, qui utilise cette application pour organiser ce service. De même, c’est un fait que de nombreuses applications privées sont utilisées dans l’Education Nationale (au delà des outils de gestion administrative, les outils proposés par l’ENT par exemple, et par extension les manuels scolaires…). On peut parfaitement et légitimement déplorer cela, mais il s’agira dans ce cas d’exiger l’abandon de toutes ces applications utilisées au quotidien. Nous retiendrons pour conclure sur ce point que la présentation de cette pétition à Monsieur Dècle et Madame Garidi s’est accompagnée d’un « ce n’est absolument pas dirigé contre vous ». Entre le discours adressé aux collègues par certains délégués du personnel et celui tenu par les mêmes lorsqu’ils sont face aux représentants de l’administration, on distingue ces derniers temps une souplesse qui force l’admiration.
 
Fidèle à sa ligne d’être avant tout utile aux collègues, le SE-UNSA continuera à exiger que les lignes rouges ne soient pas franchies sur ce dossier et à donner à ses adhérents les outils leur permettant de faire valoir leurs droits.