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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  mercredi 12 mars 2008

Ne tombons pas dans le piège !

 

 

Du bac pro en trois ans à la généralisation de l’accompagnement éducatif, en passant par les propos inadmissibles du Président de la République sur la laïcité, les déclarations péremptoires sur l’enseignement de la Shoah, les négociations salariales inacceptables, la nouvelle organisation du service des enseignants des écoles, les nouveaux programmes de l’école primaire, les stages de rattrapage… les sujets concernant les enseignants ne manquent pas.
 
Le tout décidé sans concertation et sans la moindre idée de la faisabilité de ces choix impulsifs pris à l’emporte-pièce.
 
La décision unilatérale de supprimer les cours du samedi matin pour les élèves à partir de septembre 2008 en est un exemple de plus, particulièrement édifiant car l’organisation n’a été étudiée qu’après. Il faudra d’ailleurs répondre à la question : « Comment faire plus et mieux, en moins de temps, s’il n’est pas donné aux enseignants les moyens de travailler autrement ?  ».
 
Par ailleurs, et toujours sans concertation, le Ministre de l’Éducation Nationale vient de décider, d’organiser des stages de rattrapage pendant les vacances de printemps et d’été pour les élèves de CM1 et CM2 éprouvant des difficultés scolaires. Ces stages dureraient 15 heures, à raison de trois heures par jour et seraient assurés par des enseignants volontaires rémunérés en heures supplémentaires augmentées de 25% défiscalisées.
 
Le gouvernement veut persuader les parents que quelques heures de soutien résoudront les difficultés scolaires de leurs enfants, ce qui traduit une ignorance pédagogique et un mépris du métier d’enseignant.
 
Le SE-UNSA estime que les difficultés scolaires doivent se traiter tout au long de l’année sur le temps scolaire et que quelques heures pendant les vacances ne pourront pas résoudre les problèmes de fond, mais tout au plus donner l’illusion de quelques progrès ponctuels.
 
Comme il est opposé à la transformation systématique d’heures-postes en HSA, le SE-UNSA dénonce le dispositif des heures supplémentaires comme seul moyen de gagner plus. Accepter des heures de classe pendant les vacances des élèves, c’est conditionner toute augmentation de salaire à des heures supplémentaires.
 
L’ensemble des ces dispositions n’est qu’un leurre pour les parents, un piège pour les enseignants !
Philippe Decagny
Secrétaire Général