Compte tenu de l’émoi provoqué par la présentation de la formation M@gistère, le SE-UNSA avait demandé une audience à l’Inspecteur d’Académie.

Celle-ci s’est déroulée ce lundi 24 mars 2014 en présence de Mme MAIRE, IEN adjointe à l’Inspecteur d’Académie, de M. POIREL, IEN pré-élémentaire et M. DECLE, secrétaire général de la Direction Académique.

Suite à l’exposé par les représentants du SE-Unsa des résultats de l’enquête en ligne réalisée auprès des collègues, les représentants de l’administration ont tenu à préciser que ce temps de formation s’inscrivait dans le cadre règlementaire des 18 heures de formation continuée et ne pouvait donc constituer un travail « supplémentaire ». Ils ont aussi précisé que cette formation portant sur la scolarisation des 2-4 ans était une commande nationale, et non une initiative départementale.

Les représentants du SE-Unsa ont alors posé un certain nombre de questions dans le but d’obtenir quelques éclaircissements à propos de certains éléments.

Le « carnet de bord », présenté au collègue lors de la formation en présentiel, est-il un outil personnel proposé pour aider le collègue à se repérer dans cette formation, et donc destiné à lui seul, ou bien sa transmission à la hiérarchie est-elle prévue ?

M. Poirel a clairement répondu qu’il ne s’agissait absolument pas d’un document à transmettre et qu’il s’agissait exclusivement d’un outil proposé au collègue afin de le guider au sein de son parcours de formation.

 Le « récit d’expérience » et le « projet » à déposer avant une date limite constituent-ils une obligation ? Sinon, que se passe-t-il ? En quoi consiste l’évaluation de ces dossiers ?

Pour les représentants de l’administration, il y a possibilité de déposer soit l’un, soit l’autre. M. Poirel a rappelé qu’en ce qui concerne le « projet », celui-ci présentait l’avantage de pouvoir constituer un pan important du projet d’école. « C’est donc une aide qui vous fait même gagner du temps ! » (Si on vous le dit !). Il a aussi été précisé qu’il était possible de rendre ces projets en commun.

Suite à notre insistance sur ce qu’il pourrait advenir si un collègue ne déposait rien à l’issue de sa formation, les représentants de l’administration ont bien précisé qu’il ne pourrait y avoir de sanction, que chaque enseignant était responsable de sa formation. Le mot « bienveillance » a été cité à de très nombreuses reprises, le but étant, toujours selon l’administration, d’inciter « positivement » les collègues à tirer le meilleur parti de la formation « M@gistère » et certainement pas de faire preuve d’infantilisation…

Le SE-Unsa saura le rappeler en temps voulu !

A propos de « l’évaluation », il s’agit en fait du recueil par les formateurs des différents documents et de la synthèse qu’ils seront amenés à en faire.

 Et pour le forum, y a-t-il une obligation ?

Il n’y a aucune obligation d’y participer. Il constitue juste un espace de discussion et de mutualisation pour les collègues qui souhaiteraient l’utiliser. La modération permet uniquement d’éviter certaines dérives en ce qui concerne l’éthique : l’exemple qui nous a été donné évoquait le nécessaire retrait d’un message à vocation publicitaire… M. Poirel a expliqué que chaque collègue disposait d’une fenêtre de 30 mn pour modifier son message et que les formateurs qui tutoraient la formation ne modifieraient pas ces derniers unilatéralement. Le collègue dont le message pourrait faire l’objet d’une modération serait contacté par un formateur qui l’amènerait à modifier lui-même son message…

 A propos du « flicage » ressenti par nos collègues ?

Les représentants de l’administration ont bien évidemment répondu (et ce avant même que le sujet leur soit évoqué) qu’il ne saurait en être question (« Bienveillance », vous a-t-on dit !). M. Dècle a précisé qu’il disposait d’autres moyens pour réaliser un éventuel contrôle des 108 heures… tout en précisant que ce n’était pas nécessairement en faisant « pointer » les personnels qu’on obtenait les meilleurs résultats, et qu’on pouvait même obtenir l’effet inverse (ce à quoi nous adhérons volontiers !).

Les représentants du SE-Unsa ont alors évoqué la présence de l’onglet « Inactifs depuis le », dans la rubrique « Les participants », dont on peut s’interroger sur la pertinence puisqu’il ne peut s’agir d’un outil de flicage.

L’administration a reconnu que le terme employé pouvait effectivement créer un certain malentendu et que cela ferait l’objet de remontées au niveau du ministère puisque cela fait partie de la base de l’interface créée au niveau national.

 

L’administration s’est donc attachée à « désamorcer » tout ce qui pouvait poser problème avec, semble-t-il, la volonté affichée d’amener les collègues à s’approprier la formation « M@gistère » dans un esprit de « bienveillance »…

Le SE-Unsa, le syndicat UTILE, prend acte… et restera vigilant.

N’hésitez pas, comme l’ont fait les collègues qui nous avaient alertés, à nous faire remonter toutes vos inquiétudes et vos interrogations pour que le SE-UNA puisse intervenir auprès de l’administration.