Retour à l'article normal

SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  jeudi 31 janvier 2013

Pourquoi l’UNSA Fonction Publique n’appelle pas à la grève le 31 janvier ?

 

 3 organisations syndicales sur huit ont décidé d'appeler à une journée d'action le 31 janvier sur les questions d'emploi, de salaire et sur la journée de carence à la veille du lancement de la négociation que le gouvernement ouvre sur ces sujets.

Oui, ces questions sont importantes pour les fonctionnaires.

Oui à l’UNSA Fonction Publique, nous considérons que ces sujets sont cruciaux pour les fonctionnaires.

C’est bien pour cela, qu’après toutes ces années de remise en cause de la Fonction Publique et d’attaques contre ses fonctionnaires, l’UNSA Fonction Publique a exigé du nouveau gouvernement et a obtenu l’ouverture de discussions et négociations sur ces sujets.

S’agissant de l’emploi dans la fonction publique :

Les trois syndicats appellent "à faire du jeudi 31 janvier une journée nationale d’action pour notamment :

  • Un moratoire immédiat sur les suppressions d’emplois, et des créations partout où cela est nécessaire
  • Conforter et développer la Fonction publique et les services publicsʺ

L’UNSA Fonction Publique représentée sur les trois versants FP Etat, FP Territoriale, FP Hospitalière, n’a jugé opportun d’appeler à la grève sur la base d’une telle plate forme, qui n’est que la répétition des appels d’années précédentes.

Il a été considéré que :

- ce n’est pas en quelques mois et dans la situation économique actuelle que la politique désastreuse menée par le gouvernement Sarkozy peut être effacée ;

- le dogme du non remplacement d’un fonctionnaire sur deux n’est plus ;

- des mesures ont été prises et touchent déjà plusieurs secteurs de la fonction publique : éducation 10 000 créations d’emplois, police 500, justice 500, créations qui s’ajoutent aux mesures d’urgence prises dès septembre 2012.

Ce n’est évidemment pas suffisant mais c’est une première étape que les fédérations ne veulent pas ignorer

Sur les salaires et le pouvoir d’achat :

Les trois syndicats appellent "à faire du jeudi 31 janvier une journée nationale d’action pour notamment :

  •  Une augmentation urgente de la valeur du point d’indiceʺ

L’UNSA Fonction Publique participe activement aux réunions de discussions organisées sur les thèmes des parcours professionnels, rémunérations et carrières qui se déroulent depuis septembre dans le cadre de l’agenda social. A l’issue de ces réunions qui se sont déroulées dans un cadre d’écoute et d’échanges respectueux et au cours desquelles l’UNSA a fait valoir ses exigences et revendications, une négociation va s’enclencher (contenu des propositions, calendrier et méthode).le 7 février et particulièrement sur les salaires.

Dans le cadre de la perte du pouvoir d’achat,  des difficultés financières rencontrées par nos collègues, les fédérations de l’UNSA Fonction Publique ne jugent pas le moment opportun de faire perdre une journée de salaire alors même que l’on ne connaît pas ce que la ministre va proposer à la négociation.

Sur le jour de carence :

Les trois syndicats appellent "à faire du jeudi 31 janvier une journée nationale d’action pour notamment :

  •  L’abrogation du jour de carenceʺ

Or, c'est dans le cadre des propositions qui seront faites aux organisations syndicales le 7 février que doit être traité le dossier jour de carence.

Depuis le début l’UNSA Fonction Publique a dénoncé ce dispositif, a lancé des actions contre le dispositif. Pendant les élections nous avons fait valoir cette exigence auprès des candidats et depuis l’installation du nouveau gouvernement, l’UNSA Fonction publique a fait valoir son exigence de voir abroger ce dispositif injuste, qui symbolise l’attaque systématique du précédent gouvernement  contre les fonctionnaires.

L’UNSA Fonction Publique a pour appui les dizaines de milliers de signatures aux pétitions lancées par ses fédérations de fonctionnaires.

Ce sujet a été porté par l’ensemble des organisations de la Fonction publique et l’attente est forte vis-à-vis du gouvernement.

L’UNSA Fonction Publique a rappelé ses revendications et exigences sur tous ces sujets dans une lettre ouverte à la ministre de la fonction publique qui a été rendue publique le 7 janvier. (en pièce jointe)

Quelle déclinaison observée sur le terrain le 31 janvier ?

3 organisations  (FSU-CGT- Solidaires) sur les 8 représentées dans la Fonction publique (CGT - CFDT - FO - FSU - UNSA - CFTC - Solidaires - CFE-CGC) ont appelé à cette journée d’action sur la plate forme citée ci-dessus.

Certaines organisations font de cette journée d’action un ʺmelting-potʺ  d’appels divers et variés, pour trouver des grévistes :

  • les rythmes ou plus globalement la refondation de l’Ecole ;
  • la carte scolaire y compris quand il ya pour la première fois depuis longtemps des créations de postes… ;
  • la décentralisation
  • les réformes en cours, etc…

L’UNSA n’a jamais été favorable à faire perdre des journées de salaire sur des grèves ʺfourre toutʺ.

Nous ne changeons pas d’avis !

Le conseil national du SE-Unsa qui s’est réuni les 24 et 25 janvier avec les représentants locaux n’a pas décidé d’appel à la grève sur ces sujets.

Si, à la suite du 7 février, les propositions de la ministre au niveau de la Fonction Publique ne sont pas acceptables, l’UNSA Fonction Publique mettra alors en débat dans ses instances le lancement d’actions dans un cadre intersyndical large.

Lorsqu’elle est nécessaire, la mobilisation doit se faire à des moments clés.

Pour l’UNSA Fonction publique, ses fédérations et leurs syndicats, le 31 janvier n’est pas une date appropriée.