Ce mardi 22 janvier 2012, s’est tenue à la demande de Monsieur Gilles DEMAILLY, Maire d’AMIENS, une réunion concernant les rythmes scolaires. En effet, celui-ci voulait entendre la position sur ce sujet de chacune des 4 organisations syndicales représentatives.

En introduction, Gilles DEMAILLY a annoncé qu’il était tout à fait favorable à cette réforme des rythmes scolaires, même si celle-ci engendrait une charge financière lourde pour les communes, dans la mesure où il est convaincu qu’elle peut aider les élèves dans leurs apprentissages.

Il a en outre rappelé que la mairie d’Amiens accorde beaucoup d’importance et de moyens à l’organisation du temps scolaire et hors temps scolaire. Ainsi, le budget alloué à l’enfance et la petite enfance a augmenté d’un tiers depuis 5 ans.

Il a indiqué que ce dossier des rythmes scolaires est complexe car il concerne beaucoup de personnes : élèves, enseignants, parents, employés municipaux, animateurs, municipalité, associations intervenant dans le périscolaire,…

C’est la raison pour laquelle il a entrepris de rencontrer tous les partenaires et tous les personnels dont les horaires de travail seraient modifiés avant de prendre une décision.

M. DEMAILLY a affirmé qu’à ce jour il n’avait arrêté aucune décision et qu’elle ne serait pas prise avant qu’il n’ait fini de rencontrer tous les acteurs : organisations syndicales, directeurs d’école, personnel communal et que la question ait été débattue en réunion de Conseil Municipal programmé le 7 février.

C’est à partir de cette date qu’il pourra se prononcer sur le choix d’entrer dans le dispositif à la rentrée 2013 ou 2014. Il précise qu’il veut prendre le temps de bien faire car cela implique qu’il faut remettre à plat un certain nombre de points primordiaux : la modification du statut des personnels communaux, le maintien des études, la durée de la pause méridienne…

M. DEMAILLY nous a rassurés quant à la rumeur qui courait depuis plusieurs semaines disant qu’il y aurait une coupure de 3 heures le midi et des cours l’après-midi de 15h00 à 17h00. 

Monsieur le Maire d’AMIENS a précisé qu’il «était hors de question, d’une part, de raccourcir la pause méridienne (qui est de 2h dans les écoles amiénoises) et, d’autre part, de terminer la classe au-delà de 16h30 ». Il a rappelé qu’il n’avait arrêté aucune décision ! La rumeur est totalement fausse et infondée !

Chaque organisation a ensuite expliqué sa position quant à l’organisation des rythmes scolaires :

• Pour le SE-Unsa, cette réforme, qui va demander aux enseignants une demi-journée de présence supplémentaire à l’école  ne doit pas se mettre en place sans une compensation financière.

Pour le SE-Unsa, rien ne doit être décidé sans l’aval de tous : un dialogue avec les écoles est donc primordial et nécessaire. Le Conseil d’école doit donc être réuni afin de faire connaître au Maire la volonté des enseignants et des parents, dans un premier temps sur l’entrée dans le nouveau dispositif en 2013 ou en 2014, puis ensuite sur le mercredi ou le samedi pour placer les heures retirées sur des 4 autres jours et sur les horaires souhaités pour chacune des 9 demi-journées.

Cette réforme est trop importante pour être bâclée au motif de toucher une aide financière qui ne sera accordée qu’en 2013. Il faut prendre le temps nécessaire à la mise en place d’activités postscolaires de qualités permettant d’offrir à tous les enfants des activités sportives, culturelles et artistiques dans de bonnes conditions.

 

• Pour le Snuipp-FSU, les négociations ont été trop rapides et il déplore le fait que les enseignants n’aient pas été associés à cette réforme par le biais d’une consultation nationale. Une lettre a été envoyée au DASEN pour lui demander qu’une unité soit respectée au niveau départemental afin d’éviter que certaines écoles fonctionnent en 4 jours et d’autres en 4 jours ½. Par ailleurs, le Snuipp est favorable au report de l’entrée dans le dispositif à la rentrée 2014.

 

• La position de le FNEC-FP-FO est la suivante : Ne rien changer et rester sur la semaine de 4 jours telle qu’elle est actuellement (avec l’aide personnalisée ?) et demander au Ministre de renoncer au projet de loi car selon lui, le statut des enseignants est menacé par cette réforme.

 

• Quant au Sgen, il est favorable à la réforme à condition que celle-ci ne dégrade pas les conditions de travail des enseignants et que la revalorisation des salaires ne soit pas oubliée.

Concernant la question des études surveillées après la classe, le Maire d’AMIENS est convaincu de la nécessité de permettre aux élèves d’être pris en charge par des enseignants pour apprendre leurs leçons. A aucun moment il n’a envisagé de supprimer ces études.

Par ailleurs, M. DEMAILLY a précisé que la Ville se donnerait les moyens de mettre en place la réforme, que ce soit en 2013 ou en 2014, avec ou sans l’aide financière de l’Etat, pour qu’elle apporte une prise en charge de qualité au élèves. Il a ajouté que les taux d’encadrement dans le cadre des activités éducatives devaient prochainement être modifiés et passer de 1 animateur pour 8 enfants à 1 pour 14 pour les plus jeunes enfants, et de 1 pour 12 à 1 pour 18, pour les plus grands.

Pour clore cette réunion, M. DEMAILLY nous a informés qu’il nous réunirait à nouveau une fois sa décision prise pour la rentrée 2013 ou 2014, afin d’étudier la mise en œuvre du dispositif dont il veut qu’il soit de qualité.

 

Les représentants du SE-Unsa

Gaëlle VÉRU – Philippe DECAGNY