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SE-UNSA 80


 Par SE-UNSA 80
 Le  jeudi 7 juin 2012

Succès mérité pour le colloque "L’individualisation en question(s)"

 

Nous ne nous étions pas trompés en choisissant de travailler sur le rapport entre l’Ecole et les différences ! La différenciation pédagogique et l’articulation entre le « je » et le « nous » à l’Ecole sont bien au cœur du métier et au centre des préoccupations professionnelles des enseignants quelque soit leur niveau d’exercice. L’amphitéâtre de la MGEN était plein et la salle passionnée par les quatre interventions et les débats qui les ont suivies.

Jean-Pierre Obin a posé avec la hauteur de vue et l’exigence éthique qu’on lui connaît les enjeux de l’individualisme, ses dimensions positives et ses limites, et la place centrale de l’Ecole dans la construction d’un « nous » indispensable au « vivre ensemble ».

Anne-Marie Chartier nous a offert l’occasion d’une prise de recul, d’une décentration grâce à ses voyages dans le temps (L’évolution des méthodes d’apprentissage de la lecture sous l’impulsion des maîtres eux-mêmes) et dans l’espace (Comment apprend-on à lire en Afrique Noire, dans des conditions de scolarisation difficiles ?). Brutalement, les évidences n’en sont plus et les possibles s’ouvrent…

Sylvain Grandserre a conjugué son expérience d’enseignant d’aujourd’hui avec ses compétences de chroniqueur engagé pour encourager les enseignants à se faire confiance et à reprendre la main sur leur métier. « Faire simple pour tout simplement faire », fut la phrase-clé de son dialogue avec la salle.

Françoise Clerc a sorti l’aide individualisée du soutien disciplinaire dans lequel elle s’est embourbée en s’appuyant sur l’articulation de trois concepts féconds : accompagnement, parcours d’apprentissage et compétences.

En conclusion, Christian Chevalier, notre secrétaire général, a inscrit notre réflexion éducative dans le cadre du travail syndical tel que nous le concevons, un travail au service des enseignants, qui s’interroge avec eux sur les problématiques et les controverses au cœur de l’exercice de leur métier, qui revendique des conditions favorables à l’exercice de leur mission éducative, pour qu’ils puissent répondre toujours mieux aux besoins et aux attentes des élèves, de leurs familles et de la société française.