Ce lundi 9 janvier, un groupe de travail relatif à la redéfinition des "lignes directrices de gestion académiques relatives à la mobilité" s'est réuni au Rectorat d'Amiens.

Le projet présenté par l'administration, sous couvert d'harmonisation académique, présente selon l'UNSA plusieurs régressions pour les personnels.

Pour le département de la Somme, 3 points essentiels ont notamment retenu notre attention et ont suscité une vive opposition de notre part, ainsi que de la part des autres organisations syndicales :

• Les bonifications de points allouées en cas de fermeture de classe : les distinctions 200 points (priorité normale sur tout poste du département), 250 points (priorité intermédiaire pour le collègue victime de fermeture dans un RPI alors qu'il n'est pas le dernier arrivé), 300 points (priorité absolue sur l'école dans laquelle on est au cas où un autre poste se libérerait) sont abandonnées dans le projet. Une seule bonification de 200 points subsiste. Le SE-UNSA a mis en avant le caractère injuste de cette proposition qui pourrait avoir pour conséquence le départ d'un collègue victime de carte scolaire alors qu'une opportunité pour y rester existait.

• Le nouvel allongement de la liste des postes à profil (attribution d'un poste hors barème suite au passage devant une commission) avec l'introduction des classes dédoublées en REP+. Remise en cause des décrets relatifs à l'organisation pédagogique d'une école ("Le directeur répartit les moyens d'enseignement et arrête la répartition des élèves dans les classes après consultation du conseil des maitres."), risque important de déstabilisation des équipes, conséquences inconnues en matière de carte scolaire alors que le nombre de classes à effectif réduit peut varier chaque année dans une école,... le SE-UNSA n'a pas manqué d'arguments à opposer à cette proposition. Les arguments de l'administration sont "Il y a une volonté académique à profiler ces postes, parce que les postes à profil, c'est bien..." Plutôt léger, d'autant plus que sur les difficultés techniques que cela peut causer en matière de carte scolaire, nous n'avons eu aucune réponse ! POUR LE SE-UNSA, CETTE PROPOSITION DOIT IMPERATIVEMENT ETRE ABANDONNEE !

• La disparition de la bonification pour exercice dans un territoire ou une zone rencontrant des difficultés particulières de recrutement. Elle concerne les collègues affectés à titre définitif en continu pendant au moins 3 ans sur certains secteurs de collège (Ham, Roisel, Gamaches, Friville-Escarbotin, Feuquières-en-Vimeu, Mers-les-Bains). A part l'harmonisation académique, l'administration n'avait pas d'argument pour justifier sa proposition. Le SE-UNSA a interrogé la situation de collègues qui auraient demandé ces postes il y a 3 ans lors de la création de cette bonification et qui ne pourraient finalement pas en bénéficier !

Le SE-UNSA a profité de ce groupe de travail pour porter ses demandes d'évolution, notamment l'extension de la bonification rapprochement de conjoint sur une zone géographique (et non sur des voeux précis dans la commune de résidence professionnelle du conjoint) et la prise en compte de l'AGS au sens large (et non de l'ancienneté de fonction en tant qu'enseignant du premier degré).