En faisant adresser par les IEN un message hier dans toutes les écoles, le DASEN de la Somme remettait en cause l'organisation prévue en de nombreux endroits, notamment en ce qui concerne la programmation de la journée de solidarité pendant les congés d'été. Ce matin, il adresse un courrier à toutes les écoles précisant, voire contredisant, le mail de la veille (retrouvez ce courrier en pièce-jointe à cet article).

Ces divers éléments suscitent légitimement beaucoup d'interrogations, voire de colère, au sein d'équipes par ailleurs épuisées après deux années de crise sanitaire.

• La journée de solidarité

Encadrée par des textes précis, notamment la note de service du 7 novembre 2005 parue au BO, celle-ci doit se faire au cours de l'année civile. La date (ou les dates s'il s'agit de 2 demi-journées) doit être arrêtée par l'IEN après consultation du conseil des maîtres avant la fin du 1er trimestre de l'année en cours (toujours année civile, donc avant avril 2022 pour la journée de solidarité 2022).

Compte tenu de ces éléments et du flou artistique dans lequel notre DASEN a plongé les équipes, le SE-UNSA engage ces dernières à disposer de ce temps comme bon leur semble. Soit elles décident de maintenir ce qui était prévu, et rien ne les en empêche. Soit elles décident au regard du contexte de se donner davantage de liberté en considérant que le temps dû à l'institution est forfaitaire, que le travail (projet d'école) sera de toute façon fait et qu'en aucun cas il ne saurait être question de leur imposer un nouveau calendrier.

• La "2e journée de pré-rentrée"

Nous avons volontairement mis des guillemets dans la mesure où celle-ci n'existe plus depuis 2015. En la mentionnant dans son courrier, le DASEN commet donc une erreur. Cependant, elle est remplacée depuis dans le calendrier scolaire (voir cet article sur le calendrier scolaire https://enseignants.se-unsa.org/Un-calendrier-2021-2022-en-question-pour-eleves-et-enseignants ) par "deux demi-journées [...] qui pourront être dégagées, durant l’année scolaire, afin de permettre des temps de réflexion et de formation sur des sujets proposés par les autorités académiques." De la même manière que précédemment, le courrier du DASEN en pièce-jointe semble laisser la latitude aux équipes pour disposer de ce temps, notamment dans de cadre de l'évaluation d'école ou de la rédaction du nouveau projet d'école. Il est ainsi bien dit que les directeurs pourront organiser les temps de concertation comme ils l'entendent. Rappelons qu'en 2016, le DASEN d'alors avait souhaité utiliser ces deux demi-journées pour des temps de formation supplémentaires sur des créneaux imposées. Le fait que ce temps et son organisation soit donc laissés à disposition des équipes nous semble aller dans le bon sens, dès lors qu'on ne leur demande pas de tenir une comptabilité des heures réalisées.