Des exercices inintéressants et surannés qui seraient, dans un tel contexte, complètement contre productifs tellement ils sont rébarbatifs et déconnectés. Imaginons leur impact sur un enfant non scolarisé depuis mi mars, comment vivra-t-il un tel retour ?

 

Évidemment il faut de la lecture, de l’écriture, de la résolution de problèmes mais il y a plein de manières de faire ça pour que ce soit ludique et évolutif suivant les capacités de chacun afin que tous les élèves y trouvent leur compte et puissent terminer leur année d’une manière un peu sereine. Il en va de même pour les collègues qui, pour certains, auront déjà planifié les dernières semaines de classe. Ces fiches nient leur professionnalisme ainsi que le travail accompli jusque là.

 

Le parcours passerelle est une sorte d’objet qui vient empiéter sur le LSU et les PPRE habituels. Il ne rajoute rien de spécifique, il donne du travail en plus aux enseignants et pressurise les élèves. Nous ne voyons aucun intérêt de remplir ce type de document ou alors ce sera un copier collé de ce qui sera fait dans le LSU avec quelques détails supplémentaires, mais nul besoin, pour ça, d’utiliser la batterie d’exercices proposés par le ministère.

 

Dans la mesure où ce parcours passerelle n'existe pas dans les textes réglementaires (décrets et arrêtés et circulaires ministérielles) et que les documents de la DGESCO sur lesquels ils s'appuient sont des propositions mais en aucun cas des obligations, nous considérons qu'il n'y a aucune obligation à faire ce travail : pas d'obligation d'utiliser les évaluations proposées, pas d'obligation de remplir les fiches. Les seules obligations réglementaires sont bien le bilan de cycle du LSU et d'éventuels PPRE qui ne sont de toute façon pas construits avant le départ en vacances pour la rentrée suivante.