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Le collège selon Emmanuel Macron
Article publié le jeudi 18 mai 2017.
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En cette période de transition d'entre-deux présidences, force est de constater que le projet politique d'Emmanuel Macron s'attache finalement peu à la question du collège.
 
Les quelques informations que l'équipe du candidat a pu livrer sont insuffisantes pour permettre une véritable anticipation sur ce qui va réellement se passer pour les collégiens et les équipes pédagogiques à la rentrée 2017. Il faut en effet croiser les informations pour tenter d'avoir une vision un peu plus nette des intentions du président élu car le discours n'est pas le même quand il s'agit de publier une brochure, de mettre en ligne son programme, de répondre aux questions de journalistes ou de syndicats de l'éducation.
 
Par exemple, dans la brochure programmatique prĂ©sentĂ©e le 2 mars on peut lire : « Nous rendrons possible le rĂ©tablissement de parcours bilangues au collège, de parcours europĂ©ens et d’un vĂ©ritable enseignement du grec et du latin. Â», mais dans le programme dĂ©taillĂ© en ligne (consultĂ© le 10 mai), sur le mĂŞme sujet, la mention aux langues anciennes a purement et simplement disparu : « Pour les collèges, rendre possible le rĂ©tablissement de parcours bilangues en 6e et de parcours europĂ©ens. Â»
 
De mĂŞme, la brochure Ă©voque le « [rĂ©tablissement des] Ă©tudes dirigĂ©es après la classe grâce Ă  des bĂ©nĂ©voles (Ă©tudiants et retraitĂ©s). Â»
Outre le fait que ce type d'accompagnement n'a jamais disparu dans les Ă©tablissements qui ont souhaitĂ© l'organiser, on peut se demander s'il n'y aurait pas une sorte de confusion avec les « Ă©tudes dirigĂ©es Â», ces cours de mĂ©thodologie assurĂ©s par des enseignants qui avaient Ă©tĂ© supprimĂ©s Ă  la fin des annĂ©es 90.
 
En revanche, une annonce qui avait fait beaucoup de bruit, celle de l'interdiction des portables dans les collèges semble être (et c'est tant mieux) complètement passée à la trappe.
 
Qu'en conclure ?
Tout d'abord qu'il y a sans doute une nuance entre « rendre possible le rĂ©tablissement de parcours europĂ©ens Â» et « rĂ©tablir les classes europĂ©ennes Â».
Ensuite que ce « rĂ©tablissement possible Â» se fera Ă  moyens constants, en utilisant les trois heures de marge par classe apportĂ©es par la rĂ©forme, avec laquelle les Ă©tablissements ont choisi d'organiser les cours de langues anciennes, des groupes restreints ou des temps de co-animation afin d'aider les Ă©lèves les plus fragiles.
Cette autonomie de 20 % dĂ©jĂ  mise en place par la rĂ©forme du collège de 2016, il faudra donc, au sein des Ă©tablissements, dĂ©cider de son utilisation parmi toutes les possibilitĂ©s offertes. Aucune heure n'est dĂ©volue Ă  ce « possible rĂ©tablissement Â», et l'enseignement de la LV2 dès la 5e n'est pas remis en cause.
Il est certain que tous les élèves ne bénéficieront pas de tous les parcours proposés. Il faudra donc décider si les moyens de l'autonomie sont utilisés pour les meilleurs élèves ou pour les plus fragiles.
 
Emmanuel Macron ne change rien de la réforme du collège (cycles, programmes, horaires, interdisciplinarité, socle commun, inclusion, évaluation par compétences…) mais fragilise par cette proposition ambiguë son intention d’équité, ce que l'on ne peut que regretter.

Cependant, en Ă©change de cette autonomie relative (qui risque de rendre les nĂ©gociations plus complexes au sein des Ă©quipes puisqu'elle propose un Ă©ventail plus large de choix), les Ă©tablissements seront soumis Ă  de rĂ©gulières Ă©valuations sur l'ensemble des missions de l'École. Parmi ces missions, devra figurer en bonne place la lutte contre l'Ă©chec scolaire.  
 
 
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