Les menaces terroristes proférées par le Groupe Etat Islamique au printemps dernier contre l'école laïque et ses enseignants ne peuvent être prises à la légère. Elles conduisent aujourd’hui la société française à modifier ses comportements.

Comme ont été contraints de le faire de nombreux pays dans le monde, il nous faut désormais, bon gré mal gré, tenir compte de ce changement de paradigme.

Les ministères de l’Éducation nationale et de l’Intérieur ont produit une circulaire détaillant les mesures de sécurité à mettre en œuvre dans les établissements.

En résumé : Anticiper, Sécuriser, Savoir réagir.

Exercice supplémentaire de réaction "attentat/intrusion" dans le cadre du PPMS, réunions de rentrée sur le sujet avec les parents d’élèves, formation des élèves de 3^e aux premiers secours, suivi des élèves et des personnels engagés dans un processus de radicalisation en sont les principales nouveautés.

Ainsi, si la communauté éducative doit désormais s’approprier une culture commune de vigilance et de mise en sûreté des élèves et des personnels, il nous faut rappeler que les enseignants ne sont pas pour autant des professionnels de la sécurité et doivent donc être accompagnés par des spécialistes (diagnostic de sécurité des locaux, organisation des exercices de confinement ou d’attentat-intrusion).

La formation et l’accompagnement de tous les personnels doivent être mis en place.

De même, les collectivités locales ont leur part dans cette affaire en termes de mobilisation et d’investissement. Dans les écoles en particulier, où les temps sont partagés avec la collectivité et parfois des associations, tout ne peut reposer sur les seuls directeurs. Citons simplement la question des différentes sonneries d’alerte qui pose de réels problèmes (équipement des établissements et écoles,  modernisation des systèmes).

Les écoles ne sont pas toujours des lieux clos et les moyens en personnels sont souvent limités. De plus, notamment en maternelle, les parents ont l’habitude d’entrer jusque dans la classe. Il y aura donc un travail de gestion de flux à mener.

Pour le SE-Unsa, l'accompagnement des enseignants est donc fondamental si l’on veut éviter par exemple qu'un exercice-type "attentat-intrusion" ne sème la panique, tant chez les élèves que chez les parents, ou ne vire franchement au ridicule. On ne peut se cantonner en la matière à une logique d’injonction.  C'est pour cela que le SE-Unsa conseille aux enseignant(e)s de solliciter les équipes de circonscription pour les aider dans l'application des instructions concernant  les mesures et les consignes de sécurité dans les écoles annoncées par la ministre le 24 août dernier.

Pour le SE-Unsa, il est primordial de garder à l’esprit la nécessité de rassurer les élèves et de les mettre en condition de réussir. Le climat scolaire nécessite sérénité et bienveillance. Il ne faudrait pas tomber dans la psychose.

Le SE-Unsa se tient aux côtés des enseignants pour les accompagner dans les difficultés qu’ils-elles pourraient rencontrer. Lorsque c’est le cas, prévenez le SE-Unsa 80 qui cherchera à vous aiguiller ou à prendre le relais auprès de l’institution.