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L’UNSA a exprimé sa colère et celle des agents auprès de la ministre de la Fonction publique le 13 février, lors de l’ouverture de la réunion sur les parcours professionnels, carrières et rémunérations (PPCR):
"C’est avec surprise et colère qu’on a vu s’installer parmi les responsables de la majorité gouvernementale un débat sur la possibilité de geler les avancements ou primes des fonctionnaires.
L’UNSA exige que le gouvernement s’engage à abandonner le gel des avancements, sinon ce serait pour elle une cause de conflit majeur.
Une négociation qui aurait pour résultat principal que des reculs pour les fonctionnaires se ferait alors sans nous !"
Madame la ministre,
A l’ouverture de cette rĂ©union conclusive sur la mĂ©thode qui pourrait ĂŞtre suivie d’une nĂ©gociation sur les parcours proÂfesÂsionÂnels, carrières et rĂ©muÂnĂ©ÂraÂtions, nous sommes inquiets.
Dès la première prĂ©ÂsenÂtaÂtion du rapÂport PĂŞcheur, dès l’ouverÂture du cycle de rĂ©uÂnions, nous avons rapÂpelĂ© la nĂ©cesÂsitĂ© de lever l’hypoÂthèÂque budÂgĂ©Âtaire qui pesait sur une Ă©ventuelle remise Ă plat des carÂrièÂres et des grilles. Nous avions enreÂgisÂtrĂ© de façon posiÂtive lors de la prĂ©ÂsenÂtaÂtion de ses vĹ“ux Ă Metz le 23 janÂvier, le disÂcours du preÂmier minisÂtre sur des serÂviÂces publics forts. De mĂŞme, la rĂ©afÂfirÂmaÂtion de l’attaÂcheÂment Ă une foncÂtion publiÂque de, l’affirÂmaÂtion des valeurs et de la perÂtiÂnence du statut, les mesuÂres sur le dĂ©rouÂleÂment de carÂrière des catĂ©ÂgoÂries C, ont notre approÂbaÂtion.
C’est donc avec une très grande surÂprise et une cerÂtaine colère qu’on a vu s’insÂtalÂler parmi des resÂponÂsaÂbles de la majoÂritĂ© gouÂverÂneÂmenÂtale un dĂ©bat sur la posÂsiÂbiÂlitĂ© de geler les avanÂceÂments des foncÂtionÂnaiÂres.
L’UNSA le dit tout net : Ce serait pour elle une cause de conflit majeur et elle ne pourÂrait plus parÂtiÂciÂper Ă des nĂ©goÂciaÂtions sur les carÂrièÂres dont on aurait sapĂ© l’essence mĂŞme. Nous en avons dès le 6 fĂ©vrier appelĂ© au Premier minisÂtre pour qu’il rejette cette idĂ©e. C’est ce qu’il a, pour partie, fait ce matin sur une radio.
Cet Ă©pisode illusÂtre l’extrĂŞme senÂsiÂbiÂlitĂ© et la tenÂsion qui habite aujourd’hui les agents publics. Quatre ans de gel des rĂ©muÂnĂ©ÂraÂtions, les dĂ©claÂraÂtions consÂtanÂtes tenÂdant Ă les rendre resÂponÂsaÂbles des difÂfiÂcultĂ©s budÂgĂ©ÂtaiÂres du pays sont deveÂnus insupÂporÂtaÂbles.
Faut-il rapÂpeÂler que les dĂ©penÂses publiÂques concouÂrent Ă l’invesÂtisÂseÂment et Ă la perÂforÂmance de l’économie. Elles assuÂrent la cohĂ©Âsion sociale et la soliÂdaÂritĂ© au sein de la sociĂ©tĂ© et sont l’affaire de tous, agents publics comÂpris.
Ils ont dĂ©jĂ fait beauÂcoup d’efforts pour reprenÂdre l’expresÂsion de B. Cazeneuve. Ils attenÂdent des signes de confiance.
L’UNSA demande donc :
- que le contexte budÂgĂ©Âtaire de la rĂ©uÂnion soit Ă©clairci
- que soit confirmĂ© l’abanÂdon du gel des avanÂceÂments
- que soit proÂgramÂmĂ©e rapiÂdeÂment une nĂ©goÂciaÂtion salaÂriale incluant 2014, notamÂment pour faire face Ă la baisse du pouÂvoir d’achat que le Premier minisÂtre dit ne pas accepÂter.
En concluÂsion, une nĂ©goÂciaÂtion qui n’aurait pour rĂ©sulÂtat prinÂciÂpal que des reculs pour les foncÂtionÂnaiÂres se ferait sans nous. " La confiance ne se dĂ©crète pas, elle se construit".
Face à cette cacophonie de la majorité gouvernementale, les organisations syndicales, après leurs différentes déclarations, ont demandé une suspension de séance.
Les organisations syndicales décident d’exiger du gouvernement (Premier ministre ) autrement que par voie de presse, un engagement écrit précisant que le gouvernement n’envisage aucune mesure conduisant à une baisse du pouvoir d’achat des agents de la Fonction Publique, par le gel des avancements, primes, réductions d’ancienneté.
Les organisations syndicales sont demandeuses d’une négociation mais attendent la communication du Premier ministre.
Dans l’attente de cet engagement, les travaux sont suspendus.