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RĂ©forme de la voie pro : un rapport sans concession
Article publié le jeudi 21 juin 2012.
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L’analyse de la mise en œuvre de la rénovation professionnelle décrit, avec beaucoup de lucidité, les effets de la réforme sur les parcours des élèves de la voie professionnelle et sa mise en œuvre pédagogique difficile.

La voie professionnelle est peu affectée par l’augmentation (voulue) du nombre d’élèves passant en seconde générale et technologique. Les effectifs en LP semblent stabilisés par l’afflux d’élèves qui redoublaient auparavant ou qui sortaient du système éducatif. En revanche, le positionnement du CAP, qui concurrence parfois la seconde pro, soulève des interrogations. Les inspecteurs généraux pointent le manque d’information des professeurs principaux de 3e.

On peut l’admettre mais il est vraisemblable que le passage en seconde pro pour un cursus en trois ans, avec un risque d’échec, puisse faire peur à certains élèves qui préfèreraient s’assurer un diplôme en deux ans. Au SE-Unsa, nous avons toujours dit que le cycle en 3 ans vers le bac professionnel ne doit pas être présenté comme «le cycle de référence» mais comme un parcours possible. Plus gênant, le taux de passage de seconde en première pro n’est que d’environ 80%. Le rapport est clair : «le nombre de jeunes sortant du système scolaire a augmenté» ! On peut seulement espérer que, sur les élèves ne passant pas en première, un grand nombre d’entre eux rejoignent une autre formation (apprentissage…). Car c’est bien là le gros point noir de la réforme !

Les nouveautés pédagogiques prévues par la réforme sont décortiquées et le constat est souvent sans appel. Des progrès dans l’organisation de l’accompagnement personnalisé en seconde sont soulignés mais la «mise en œuvre reste fragile» et «les effets ne sont pas encore évalués». Après deux ans d’expérience, le seul point positif est que ce dispositif «génère des échanges et une réflexion commune extrêmement positifs».

Les inspecteurs reconnaissent aussi que «les enseignements généraux liés à la spécialité peinent à exister». L’explication donnée est qu’ils n’ont pas été soutenus par une dynamique nationale ou académique. Ces heures ont, en fait, été récupérées pour assurer «un rôle d’amortisseur des effets de la réforme via les dédoublements consentis».

Pouvait-il en être autrement ? On peut douter qu’un pilotage efficace ait pu permettre de faire mieux, tant les conditions budgétaires des dernières rentrées ont été difficiles.

Le processus de certification intermédiaire ajoute de la complexité à une rénovation déjà multidimensionnelle. Il est grand temps que des procédures d’harmonisation soient mises en place par les corps d’inspection pour lever les doutes persistants sur la pertinence de ce diplôme intermédiaire.

Les critiques des inspecteurs confirment souvent ce que nos collègues Plp nous disent depuis 2009. Le nouveau ministre remettra-t-il en chantier la voie professionnelle ? Il faut l’espérer !

 
 
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