Retour à l'article normal

SE-UNSA 79


 Par Se-UNSA 79
 Le  lundi 22 mars 2021

Simplification des tâches

 

Le sondage réalisé par l’Ifop du 25 février au 8 mars 2021 confirme différents constats sur la direction d’école. Les directrices et directeurs sont motivés par le sens de leur mission (87 %) et pensent, dans une très large majorité, la réussir (96 %). Ces résultats confortent ceux issus du Moral des directeurs(1), publié en 2018 : 82 % des directeurs trouvaient alors du sens et de l’intérêt dans leur travail.

Néanmoins, cela repose sur un surinvestissement qui peut devenir épuisant pour 75 % d’entre eux, et qui peut conduire un quart des directrices et directeurs à vouloir quitter un poste de direction.

Une aide pour les tâches administratives est prioritaire pour 39 % d’entre eux. En effet, leurs tâches sont nombreuses, chronophages et engendrent une surcharge de travail, du stress et de la fatigue (principaux éléments cités par les directeurs lors de la consultation de 2019). Par ailleurs, les outils utilisés, notamment numériques, n’apportent pas toujours les aides attendues.

 

Propositions du SE-Unsa

Des améliorations, simplifications et allègements de certaines tâches et responsabilités sont pourtant possibles. En voici quelques exemples :

 Les directrices et directeurs ne doivent pas avoir à distribuer ou transférer certains courriers aux adjoints  : communication directe de l’IEN, de la DSDEN, du ministère avec les professeurs des écoles en utilisant leurs adresses mails professionnelles (convocations aux animations pédagogiques, autorisations d’absence, mise à jour des consignes sanitaires...).

Le nombre de mails reçus par les directrices et directeurs doit être revu à la baisse : ciblage des destinataires par l’administration, suppression des envois redondants effectués par plusieurs services, filtrage plus efficace pour supprimer les spams des messageries des écoles.

Le nombre d’enquêtes peut être réduit : certaines pourraient être supprimées quand les données sont disponibles ailleurs et d’autres pourraient être pré-remplies avec les éléments déjà renseignés dans Onde (outil numérique pour la direction d’école, remplaçant Base Élèves).

Les délais de réponses doivent être raisonnables : il convient de limiter les demandes institutionnelles formulées la veille pour le lendemain.

Les formulaires les plus utilisés doivent être nationaux et regroupés dans un même espace.

Les directrices et directeurs ne doivent plus être laissés seuls face à certaines missions, comme les questions de sécurité.

L’application Onde pourrait être rendue plus opérationnelle :

édition des certificats de scolarité déjà signés et cachetés comme dans le second degré ;

création de PDF présentant plusieurs certificats de scolarité sur une même feuille ;

édition de certificats de scolarité pour des élèves radiés, même depuis plusieurs années ;

création d’un bilan annuel des inscriptions et radiations à conserver à la place du registre matricule papier ;

utilisation de Onde par les collectivités (qui y ont pourtant accès) pour que les inscriptions soient réalisées par les mairies (ce qui est leur compétence réglementaire, et non celle des directeurs).

L’application Affelnet pourrait être simplifiée : sa gestion reviendrait aux collèges et une plateforme permettrait aux parents d’élèves d’accéder directement aux données concernant leurs enfants pour les compléter ou les rectifier en ligne.