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SE-UNSA 79


 Par Se-UNSA 79
 Le  dimanche 14 juin 2020

A l’écoute des Directrices et Directeurs

 

 

Compte-rendu de l’Audience avec la rectrice et le DASEN des Deux-Sèvres



Délégation rectorat :

Jean-François ROLAND, secrétaire régional
Johann BARANGER, SD 79
Edith BOUTONNIER Directrice 79
Stéphane BOCQUIER Directeur 86

Délégation Départementale :

Johann BARANGER
Edith BOUTONNIER
Marie OGOR


L’Unsa-Education a été reçue en audience le 11 juin 2020 pour évoquer la situation des directrices et directeurs d’école. Le SE-UNSA 79 s'est ensuite entretenu avec M. LECLERC, DASEN du département dès le lendemain. Les nombreux échanges entre directeurs nous a alerté et nous avons souhaité porter les inquiétudes en plus haut lieu.

Les mots utilisés dans ces échanges sont suffisamment fort pour comprendre l'état de suffrance et de fatigue des directrices et directeurs mais également des équipes toutes entières investies au quotidien :

Stress, trouble du sommeil, trouble et symptôme physique, augmentation de prise de médicaments...
Colère, épuisement psychologique, angoisse,  angoisse à ouvrir la boite mail professionnelle....
Inquiétude, lassitude, désarroi, ressenti de mépris, honte de ne pas pouvoir faire son métier...
Culpabilité de ne pas pouvoir accueillir tous les enfants, Burn out, départ en retraite anticipée, résignation...
Souffrance entre la vie pro et la vie perso (abandon de ses propres enfants au profit des enfants de l’école) pour recevoir en contre-partie la colère des parents...
Difficulté de rester mobiliser....

 

En effet ces alertes très diverses et de plus de plus nombreuses nous inquiètent. La plupart des directrices et directeurs sont à la limite de la rupture et de l’épuisement et la perspective d’un assouplissement des règles sanitaires laisse craindre le pire. Nous avons, par des exemples concrets, montré la complexité de la situation. La Crise du COVID n’a fait que rajouter une charge de travail très importante à des directrices et directeurs qui manquent déjà de temps. Les injonctions contradictoires, les consignes tardives, les pressions des parents, les relations avec les collectivités mettent les personnels en fragilité. Nous avons réexpliqué que la moindre modification du protocole représente des heures de travail et qu’il ne s’agit pas de simples ajustements comme peut l’exprimer la rectrice. Malgré toute l'implication des équipes, les directrices et directeurs sont seuls et isolés de par leurs missions qu'ils portent à bout de bras.


La rectrice a réaffirmé son soutien aux personnels et aux directrices et directeurs. Elle a évoqué le déconfinement, le retour des élèves, les vacances apprenantes, le dispositif 2S2C, les Lycées professionnels... Pour autant pas de réponse concrète, pas de proposition pour l’avenir. Bref une rencontre décevante qui ne laisse entrevoir qu'aucune prise en compte de ces difficultés et qui ne mesure pas ô combien les personnels ont du travailler, s'adapter, et s'appliquer sans compter pour répondre aux consignes d'accueils des élèves.


L’Unsa-Education et son syndicat le SE-Unsa, dans les négociations futures, n’oubliera pas ce qu’on fait les directeurs pendant cette période. Il faudra que cela se traduise concrètement en termes de décharges, formations, de moyens, de considération mais également en termes financiers.

Cette fonction, pivot de notre système éducatif, et les personnels qui occupent ces postes méritent mieux que des paroles et un merci même appuyé et "sincère".

Pour la rentrée scolaire, le SE-Unsa a demandé tant à la rectrice qu'au DASEN :

 

  • Un besoin de communication simplifiée qui permette aux équipes d’anticiper les consignes.
  • Cohérence des discours à tous les étages de la fusée EN.
  • Pas de changement significatif toutes les semaines : besoin de s’installer dans un  fonctionnement durable accepter par tous : enseignants, élèves, parents et collectivités.
  • Être clair sur les notions de priorité, et sur les droits des PE (comme les ASA)
  • Il faut des moyens humains sur le terrain pour répondre aux besoins : remplaçants, compléments de service, et également les personnes à temps partiel qui souhaitent être présente en physique.
  • Du temps de décharge supplémentaire pour tous les directeurs.
  • Des relations de confiance renforcées avec les IEN et la DSDEN.