RCD: Remplacement Courte Durée, pour les enseignants du second degré!

Dans le premier nous continuerons à accueillir les élèves de nos collègues absents, sans rémunération supplémentaire!

Pour compenser les heures de cours perdues, la proposition du ministère est des plus cyniques : il s’agit de faire travailler encore plus les enseignant∙es et ce, même si toutes les études montrent que leur temps de travail ne cesse de s’alourdir.  Entre les missions de plus en plus prenantes, les services de plus en plus importants dus aux heures supplémentaires imposées pour compenser les postes supprimés, il va dorénavant falloir trouver du temps pour remplacer au pied levé les collègues.

De plus, on ne résout pas non plus une difficulté par des promesses intenables. Annoncer aux familles via les médias que 100% des cours non assurés seront rattrapés en est une, qui va donc générer de la désillusion. Et encore plus de mécontentement.

Bien gouverner, ce n’est pas simplement annoncer, décider, enjoindre, c’est au contraire être capable de porter des objectifs dont la mise en Å“uvre est faisable et améliorera le réel. Ici on est aux antipodes : imposer, faire pression, surveiller, sans se soucier le moins du monde de la faisabilité. D’ailleurs est-il besoin de faire pression lorsque les personnels adhèrent à ce qui est proposé ?

• Faire pression en imposant la « brique RCD Â» avant tout.
• Faire pression en exigeant des statistiques, des bilans, des chiffres, des référents-accompagnateurs-surveillants…

Dans le même temps, le ministère est muet sur comment régler des problèmes aussi importants que :

• le nombre de cours manqués à cause de vacances de postes ?
• le nombre de cours manqués par des remplacements longs non assurés, faute de TZR ?
• le nombre de cours manqués que génèreront les futurs séjours SNU sur le temps scolaire ? Ou ceux dus aux épreuves avancées des examens ?

L’UNSA Éducation dénonce le principe du Pacte. Elle dénonce également avec virulence le projet de texte sur le RCD qui place les équipes en tension sans régler les vrais problèmes.

Quand, selon le dernier baromètre UNSA Education, seulement 2 enseignants sur 10 disent qu’ils conseilleraient leur métier à leur entourage, la logique du « travailler plus pour gagner plus », qui dégrade une qualité de vie au travail des enseignants déjà bien fragilisée, apparaît totalement hors sol.