Alors là, on aura tout vu ! Mais peut-être n’est ce que le commencement d’une dérive qui n’a pas fini de nous surprendre et de nous faire réagir voire de nous braquer un peu plus dans le quotidien de notre métier.

Que les PIAL ne soient pas simples à mettre en place, nous ne sommes pas nés de la dernière pluie, nous pouvons le comprendre. Que chacun des Pilotes et coordonnateurs cherche à organiser au mieux les services des AESH, nous en sommes d’accord si cela est fait pour apporter la meilleure présence auprès des élèves accompagnés. Mais quand on apprend que les Pilotes (principal de collège) se permettent de demander au AESH les emplois du temps de classe des collègues professeurs des écoles… là nous nous interrogeons.

Le fait que certains coordonnateurs enseignants et AESH ne soient pas encore présents sur les PIAL ajoute évidemment du flou sur les modalités de fonctionnement.

Il nous semble au SE-Unsa que les enseignants n’ont pas à justifier de leur emploi du temps aux principaux de collège, tout Pilote de PIAL qu’ils peuvent être.

Il nous semble au SE-Unsa que faire cette demande détournée par l’intermédiaire des AESH est une petite fourberie dont on se passerait bien dans le 1^er degré.

Il nous semble au SE-Unsa que les directeurs d’école et les enseignants peuvent être des interlocuteurs directs avec les Pilotes de PIAL, même s’ils sont personnels de direction du second degré.

Les enseignants du 1^e degré sont des professionnels responsables qui n’ont pas besoin d’être rabaissés ou déconsidérés à ce point et cette demande est particulièrement intrusive.

Il nous semble au SE-Unsa que les EDT des collègues sont des outils de travail personnel adaptatif selon les projets, les sorties scolaires et les besoins du quotidien de la classe.

Il nous semble enfin au SE-Unsa que les enseignants sont suffisamment professionnel pour adapter eux-mêmes leur journée en fonction du temps de présence de l’AESH.

Nous ne savons pas si cette demande est maladroite ou réfléchie mais ce qui est certain, c’est que c’est un bien mauvais départ de travail coopératif entre les enseignants, les directeurs et les Pilotes. N’oublions pas que les PIAL doivent s’organiser au bénéfice des élèves pour les accompagner au mieux dans leurs apprentissages.

Johann BARANGER.

Secrétaire Départemental du SE-Unsa 79