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SE-UNSA 78


 Par SE-UNSA 78
 Le  jeudi 6 février 2014

Gel de l’avancement : casus belli

 

Selon des articles de presse, le ministre de l’Education aurait eu l’idée lumineuse de proposer le gel de l’avancement des fonctionnaires. Ce serait un des moyens de répondre à la commande présidentielle d’économiser 50 milliards d’euros sur le budget 2014.

Cette annonce a depuis été démentie par l’intéressé. Rumeur, provocation ou ballon d’essai ? Quoiqu’il en soit, si le gouvernement devait s’engager dans cette voix, il trouverait les fonctionnaires et en particulier les enseignants sur son chemin. En effet, depuis plusieurs années déjà, ils ne cessent de voir leur pouvoir d’achat baisser du fait, notamment, du gel du point d’indice reconduit depuis 2010. Avec la suppression de l’avancement, on entrerait dans une autre logique. Cela équivaudrait de fait à une perte brutale de salaire tout au long de leur carrière et à une amputation de leur pension. C’est inacceptable.

Alors que toutes les enquêtes internationales pointent le faible niveau de rémunération des enseignants français, et au moment où le Président de la République a fait de l’Education la priorité du quinquennat, cette mesure serait un revirement et un camouflet adressé à tous les personnels.

Le gouvernement doit désormais lever le doute et clarifier sa position. Le SE-Unsa, attend, au-delà du démenti du ministre, une clarification nette de la part de Matignon.

Par ailleurs, le ministère de la fonction publique doit rouvrir d'urgence des négociations salariales.

Toutes les fédé­ra­tions de fonc­tion­nai­res (à l’excep­tion de FO) ont donc décidé de lancer une péti­tion inter­syn­di­cale des­ti­née à inter­pel­ler le gou­ver­ne­ment sur la néces­sité de pren­dre de nou­vel­les mesu­res pour :

  • faire cesser le gel du point d’indice. Pour la troi­sième année consé­cu­tive, le point d’indice est bloqué. Cela ampute le pou­voir d’achat des per­son­nels de toutes caté­go­ries, titu­lai­res ou non.
  • une poli­ti­que de l’emploi public au ser­vice des usa­gers ce qui impli­que l’arrêt des sup­pres­sions d’emploi qui obéis­sent à des règles pure­ment comp­ta­bles et des créa­tions là où c’est néces­saire.

Pour l’UNSA Fonction publi­que, l’impa­tience des per­son­nels gran­dit et des répon­ses doi­vent leur être appor­tées sur ces deux points.

>> Signez et faites signer la pétition