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SE-UNSA 78


 Par SE-UNSA 78
 Le  jeudi 12 avril 2012

Plus d’adultes dans les établissements !

 

Déclaration de l'Unsa Éducation au CTSD du 12 avril 2012

Monsieur le Directeur académique,
Mesdames, Messieurs,

Année après année, la tension se fait plus forte sur les équipes de vie scolaire et sur les CPE. La machine à broyer budgétaire poursuit son œuvre avec tous les dégâts collatéraux que l’on sait et la vie scolaire n’est pas épargnée, loin s’en faut ! Faire toujours plus (et mieux tant qu’à faire) avec toujours moins, voir arriver des personnels au statut de plus en plus précaire pour remplir à la volée des missions éducatives de plus en plus difficiles, jongler avec les injonctions contradictoires ou dénuées de sens… bref, la vie de ces équipes n’est pas de tout repos, avec, à la clé, un stress de plus en plus fort. C’est d’ailleurs ce que confirme une étude récente du Carrefour santé social.

Si l’on note, Monsieur le Directeur académique, que vous n’avez fort justement pas pris de risque en maintenant les moyens par établissement presque à l’identique (mais les collèges en particulier n’auraient-ils pas mérité un petit effort ?), on ne peut s’empêcher de regretter, comme l’an dernier, le manque d’adultes dans les établissements, notamment en vie scolaire : je dirais même d’adultes qualifiés, sereins (ce qui ne peut être le cas au vu des contrats proposés et des conditions de travail), préalable pourtant sine qua non à un travail optimal.
 
La sérénité… un bien grand mot pour ces équipes et leur CPE. Un voeu pieux pourrait-on même dire ! En effet, tous les ans, on en rajoute (textes sur les sanctions disciplinaires avec tout ce qu’ils contiennent de lourdeur administrative, d’appréciations qui ne peuvent qu’être subjectives ; notes de vie scolaire insensées,…), et on expérimente à la va-vite (préfet des études, médiateurs de réussite scolaire, équipes mobile d’intervention,…). Bref tout y passe, et très mal, croyez-le, auprès de ces équipes.
Quelle prochaine mesure invraisemblable nous prépare-t-on maintenant ? Gageons qu’après l’ASSR, ce sont nos CPE qui continueront à faire les moniteurs auto école et que l’idée pour le moins saugrenue de déléguer le code de la route aux établissements leur reviendra…

Pour en revenir aux moyens, le fonctionnement à flux tendus, la nature même des recrutements et des contrats des personnels de vie scolaire posent de réels soucis en cas d’absence d’un AED, qui ne peut, dans le meilleur des cas, qu’être remplacé partiellement.
L’Unsa-Education a toujours revendiqué des créations d’emplois stables et en nombre suffisant pour la vie scolaire et l’encadrement éducatif. Il préconise un statut permettant aux étudiants, notamment aux étudiants boursiers, d’avoir un emploi de surveillance avec des quotités de service permettant la poursuite d’études ou une formation qualifiante.
La situation de la vie scolaire aujourd’hui confirme la pertinence de notre mandat syndical, seule garantie d’avoir des équipes stabilisées.

Dans ce contexte général, il serait temps de revoir la situation de chaque établissement et d'établir des critères plus équitables en reconsidérant l'ensemble des moyens d'encadrement et de suivi des élèves. La révision du classement général des EPLE aurait du être l'occasion d'une réflexion en profondeur mais une fois encore elle se prépare dans la précipitation et sur des critères encore une fois principalement comptables.

L'Unsa-Éducation revendique que soit engagée une véritable évaluation des besoins d'encadrement et de suivi des élèves, qui regarde l'ensemble des catégories de personnels : chefs d'établissement, adjoints, directeurs de SEGPA, chefs de travaux, CPE et personnels de surveillance, Cop, assistantes sociales et infirmières.