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SE-UNSA 78


 Par SE-UNSA 78
 Le  jeudi 30 septembre 2010

Un rapport à charge contre l’école primaire...

 

Ecole primaire : le SE-Unsa dénonce le rapport à charge de l’Inspection Générale contre les enseignants

La note de synthèse de l’Inspection générale sur la mise en œuvre de la réforme de l’école primaire aura au mieux déçu, au pire découragé les enseignants du premier degré. Dans une période où ils ont particulièrement besoin d’aide, d’appui et de reconnaissance, l’IG enfonce le clou de la défiance, accablant un peu plus une profession déjà très bousculée.

Pourtant si l’École tient encore debout, fonctionne tant bien que mal malgré les coups qui lui sont portés depuis quatre ans, c’est bien grâce à la conscience professionnelle des enseignants. Ils ont le souci permanent de la réussite, et du bien être de leurs élèves. Dans une société touchée par la crise, souvent déstructurée, leur rôle s’avère de plus en plus complexe. L’Inspection générale ignore ces questions et dresse un rapport à charge. 

Pour le SE-Unsa, ni les nouveaux programmes, ni les évaluations n’ont apporté de réponses efficaces aux réelles difficultés que rencontre l’école primaire. Ils ne garantissent pas les acquis nécessaires à une poursuite d’études profitable au collège. Dans le même temps, le « noyau dur » de la grande difficulté scolaire s’enkyste.

Les enseignants connaissent la complexité des processus d’apprentissage. Ils savent qu’on ne peut réduire cette question à un « recentrage sur les fondamentaux », imposé par des évaluations qui ont pour seul objet le contrôle à distance de leur activité professionnelle. Ils attendent un accompagnement didactique et pédagogique, un véritable conseil professionnel qu’ils chercheront en vain dans ce réquisitoire superficiel.

Ils demandent aussi des conditions d’exercice de leur métier permettant de conduire tous leurs élèves sur le chemin de la réussite. Pour le SE-Unsa, si le projet de budget 2011 reste en l’état, il ne prend pas cette direction : 8000 emplois doivent être supprimés alors que 4000 élèves supplémentaires sont attendus.

Paris, le 29 septembre 2010
Christian CHEVALIER
Secrétaire général

L’analyse détaillée du rapport