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SE-UNSA 78


 Par SE-UNSA 78
 Le  vendredi 6 mars 2009

débat sur les rythmes scolaires : position et analyse du SE-UNSA

 

Le débat sur la question des rythmes scolaires est relancé, notamment par la campagne nationale lancée par la FCPE en faveur de la semaine de 4 jours ½ avec cours le mercredi matin. Cette campagne rencontre un large écho médiatique.

Ceci est règlementairement possible. En effet, au moment du passage à la semaine de 4 jours, le SE-UNSA a obtenu que soit introduite dans la circulaire 2008-082 du 5 juin 2008 la possibilité d’une organisation sur 9 demi-journées.

Il appartient donc aux conseils d’écoles d’établir un projet d’organisation de la semaine scolaire comprenant la délibération du conseil d’école relative à ce projet, l’organisation hebdomadaire proposée avec les heures d’entrée et de sortie de chaque demi-journée et l’avis de la commune. Ce projet doit ensuite être validé par l’IEN, le CDEN, l’IA, lequel peut donner son accord pour une durée de 3 ans ou refuser.

L’initiative de cette demande de dérogation, à faire voter en conseil d’école, peut relever des communes, des parents ou des enseignants.
 
Pour le SE-UNSA, le vrai débat est celui de l’aménagement du temps global de l’enfant, mené dans une large concertation avec tous les partenaires concernés : enseignants, parents, collectivités territoriales, associations.
 
Cinq nouveautés ont marqué la rentrée 2008 :

  • La suppression des cours du samedi matin qui abaisse à 24 heures la durée hebdomadaire d’enseignement des élèves de primaire ;
  • L’alourdissement des programmes de l’école primaire ;
  • La mise en place de l’aide individualisée (2h par semaine au maximum) pour les élèves qui rencontrent des difficultés ;
  • La mise en place de l’accompagnement éducatif dans les écoles situées en ZEP puis généralisation à toutes les écoles à la rentrée 2009 ;
  • Les stages de remise à niveau pendant les vacances scolaires.
     

Toutes ces mesures modifient en profondeur les rythmes scolaires des élèves, mais le Ministre a refusé d’engager des discussions sur cet aspect pourtant essentiel du fonctionnement du système éducatif.
 
Notre syndicat a des mandats à faire valoir sur cette question :
 
« Tout aménagement du temps de l’enfant doit tenir compte de son âge et de ses besoins et s’inscrire dans un projet global mettant en cohérence le temps scolaire, le temps périscolaire et le temps dans la famille. Ainsi, il doit être recherché des solutions visant à aménager le temps global de l’enfant en nouant des partenariats entre le système éducatif, les collectivités locales et les associations complémentaires de l’école publique. Tout projet doit faire l’objet d’une élaboration concertée et d’une évaluation régulière par l’ensemble des partenaires concernés.
La priorité va à l’aménagement de la semaine et surtout à l’allégement de la journée scolaire qui est trop lourde à tous les niveaux et ne favorise pas une vie éducative et des apprentissages de qualité. »
 
 
Les équipes pédagogiques qui souhaitent modifier l’organisation de la semaine scolaire à la rentrée prochaine doivent se saisir de cette question très rapidement et l’inscrire à l’ordre du jour du conseil d’école. Le processus nécessite de nombreuses concertations (parents, collectivités, associations,…) et la validation n’est pas immédiate. Les personnels enseignants ne sont pas les seuls à être « concernés » par un changement de l’organisation de la semaine.