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Une rentrée au rabais
Article publié le vendredi 12 septembre 2008.
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Veuillez trouver ci-dessous la déclaration de l’UNSA Education au CTPD 1er degré

"Monsieur l’Inspecteur d’Académie,

Concernant les moyens, nous considérons que même dans le 1er degré, le hold-up continue. Au niveau national, pour 17 000 élèves supplémentaires attendus, le ministère affiche la création de 700 emplois, mais 580 théoriques en réalité. On sait désormais qu’entre le budget annoncé et le budget effectivement exécuté, le 1er degré est systématiquement pillé. C’est vrai en 2006, accentué en 2007 (où les 400 créations prévues ont abouti, dans la pratique, à une baisse de 1 659 emplois), ce pillage sera sans doute confirmé en 2008. Conditions concrètes d’enseignement dans les classes, recrutement, accueil des 2 ans, moyens de remplacements, postes des Rased et accompagnement des néo-titulaires font les frais de cette régression budgétaire.
 
Pour la rentrée 2008 dans notre département, suite au retrait des 35 postes, vous avez proposé la suppression de 19 postes de remplaçants et de 16 postes spécialisés option G. Où en est-on aujourd’hui à ce sujet ?
 
La grande nouveauté de cette rentrée est évidemment la suppression des cours du samedi matin : l’UNSA Education craint, pendant plusieurs semaines, un grand bazar. La décision unilatérale de supprimer les cours du samedi matin et le retard des textes cadrant la mise en œuvre de cette mesure, engendrent des effets dont le ministre porte l’entière responsabilité. Nous vous avons demandé, Monsieur l’Inspecteur d’académie, de laisser du temps aux écoles pour mettre en place les dispositifs, en liaison avec les parties concernées, vous l’avez accepté. Rien de très sérieux ne pourra être fait avant les vacances de Toussaint.

Notre syndicat a interdit le scénario catastrophe du début et obtenu des avancées pour les personnels :

  • reconnaissance des compétences des équipes enseignantes pour le repérage des difficultés des élèves et de la spécificité d’intervention des RASED et prépondérance des conseils des maîtres pour décider, sur le terrain, des mises en œuvre concrètes ;
  • reconnaissance, dans les heures réservées aux actions directes auprès des élèves, du temps nécessaire aux enseignants pour les organiser ;
  • dispositions particulières améliorées pour les directeurs d’école pour prendre en compte le surcroît de travail causé par le nouveau dispositif.
Mais dire que tout est réglé ? Non, loin de là ! Il faut veiller maintenant à l’application concrète sur le terrain. Et puis sur le fond, nos réserves demeurent. Placer l’aide aux élèves en difficulté hors du temps scolaire, en alourdissant la journée, ne sera pas le plus productif au plan pédagogique.
 
L’accompagnement éducatif fait son entrée dans les écoles élémentaires situées en Réseau Ambition Réussite. Le directeur d’école se retrouve cheville ouvrière du dispositif et endosse des responsabilités nouvelles, le plus grand flou règne autour des modalités d’inscription des élèves, les procédures de recherche d’associations agréées ou encore le cahier des charges d’un « responsable de site ». L’UNSA-Education est favorable à un accompagnement éducatif dont l’objectif est bien de susciter, d’entretenir, de redonner l’envie d’apprendre. Il ne doit pas être confondu avec le soutien scolaire et les aides spécialisées aux élèves en difficulté qui sont des missions de l’école et qui doivent s’effectuer dans le temps scolaire. Encore une fois c’est à la hussarde que tout cela se met en place, au mépris de la réalité du terrain, des besoins des personnels et de la charge de travail qui va retomber de fait sur le directeur et l’équipe enseignante.
 
Le traitement de la difficulté scolaire est complexe. L’enseignant, seul, ne peut tout traiter. Alors que le Ministre tente, par une pirouette médiatique, de convaincre l’opinion publique de sa grande volonté de résoudre l’échec scolaire, il ne dit étrangement aucun mot de l’articulation entre les nouveaux
dispositifs qu’il promeut et les aides spécialisées apportées par les réseaux d’aides (RASED). Dans le contexte de restriction budgétaire actuelle, la perspective de redéfinir les contours des missions et champs d’intervention des 14 000 enseignants spécialisés qui y travaillent, inquiète à juste titre les intéressés mais plus largement tous les enseignants et les parents.
 
A cette rentrée également, notre désaccord avec les nouveaux programmes de l’école primaire persiste. Mais les programmes sont les programmes. L’UNSA-Education fait confiance aux enseignants pour mettre en œuvre une pédagogie efficace prenant en compte les besoins de leurs élèves. Elle les appelle donc à utiliser au maximum la liberté pédagogique qui leur est reconnue.
 
Pour terminer, je souhaite vous interroger, Monsieur l’Inspecteur d’académie, au sujet du renouvellement des contrats aidés à cette rentrée. Une nouvelle note d’orientation ministérielle est parue le 22 août. Les 2 volets « aides à la scolarisation des élèves handicapés et l’assistance administrative aux directeurs d’écoles » y sont rappelés. Mais des directeurs, nous disent ça et là, que certains CAE ou CAV en fonction dans l’école en 2007/2008 ne seraient pas renouvelés ou remplacés, faute de crédits. Vos services qui donnent ces informations à nos collègues s’appuient sur quelles décisions ? Nous pensons, au contraire, qu’il est impératif que chaque directeur d’école retrouve un EVS et pour l’assistance handicap nous souhaitons que l’administration recrute en priorité des AVS.
 
Voilà pour un premier bilan de rentrée 2008 non exhaustif, qui annonce de sombres augures…"
 
 
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