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Second degrĂ© : une rentrĂ©e dĂ©sastreuse !
Article publié le vendredi 25 septembre 2009.
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Monsieur l’Inspecteur d’académie,

Mesdames, Messieurs,

 

A en croire le Ministre, cette rentrée est techniquement réussie. Pour les enseignants, les personnels non enseignants et les familles, cette assertion est difficile à digérer ! Le rouleau-compresseur budgétaire assèche encore, à cette rentrée, le potentiel du service public d’éducation. La règle ? Rogner sur tout ce qui ne se voit pas trop : TZR, stagiaires, CPE, documentalistes, assistantes sociales, infirmières notamment... C’est ce qui permet au Ministre de soutenir sans honte que le taux d’encadrement est stable par rapport à l’an dernier. Une démonstration de calculette imparable, certes, mais qui masque des béances qualitatives graves pour le fonctionnement du système.

 

En effet, l’offre éducative pâtit de cet aveuglement budgétaire, l’encadrement éducatif se détériore considérablement, le nombre de TZR continue sa chute libre laissant présager de fortes difficultés de remplacement à venir, le recours massif aux contractuels renforce une précarité malheureusement déjà fortement présente, dévoilant ainsi la politique de gestion des ressources humaines de notre Ministère.

 

Depuis trois ans, la baisse démographique sert d’alibi aux suppressions massives de postes. Par quel tour de passe-passe le ministre va-t-il pouvoir maintenir son cap en matière de suppressions d’emploi alors que, à la rentrée prochaine, l’afflux d’élèves au collège est lui bien réel.

 

Nul besoin de s’épancher sur la santé de nos collègues uniquement sous l’angle conjoncturel de la pandémie grippale. En effet, la multiplication des heures supplémentaires, les effectifs chargés, l’augmentation de compléments de service risquent d’installer plus durablement encore une fragilisation physique et psychologique liée uniquement à leurs conditions de travail.

 

Ajoutons à cela les réformes mal fagotées telles que celle de la voie professionnelle.

Au niveau structurel, les directives données afin d’optimiser la gestion des moyens en rationnalisant les structures et les capacités d’accueil mènent nombre de nos élèves dans l’impasse. Sur le créneau des formations de niveau 5, force est de constater que l’apprentissage augmente ses parts de marché.

L’inspection générale n’a d’ailleurs pas tourné autour du pot : dans son rapport, elle appelle le ministre à la « vigilance » et formule des « alertes » quant à la rénovation de la voie professionnelle. Nous sommes ici particulièrement bien placés pour le constater, notre département faisant partie des six cibles des inspecteurs généraux.

Sans vouloir revisiter le rapport dans son ensemble, je voulais rappeler que les rapporteurs attirent l’attention sur de nombreux points :

• La carte des formations et la difficulté à ajuster l’offre de CAP par rapport à celle du bac pro,

• L’impact sur l’orientation, en particulier celle des élèves les plus fragiles,

• Les modes de calcul des DGH,

• La nouvelle organisation des enseignements et les nouvelles grilles horaires, arrivées très tard, ne permettant pas aux équipes de s’approprier les nouveaux dispositifs,

• L’autonomie importante laissée aux établissements, dans un contexte d’impréparation totale, vécue comme un abandon plutôt que comme un atout.

 

Par ailleurs, je tenais à attirer votre attention, monsieur l’Inspecteur d’Académie, en tant que directeur des services départementaux de l’Education Nationale, sur la situation des personnels non enseignants comme les assistantes sociales et les infirmières entre autres). Les coupes budgétaires ne les épargnent pas davantage et, dans les établissements, il faut faire avec. Mais qui en paie directement le tribut ? Les élèves à nouveau.

 

Vous le voyez, notre démarche de protestation s’inscrit avant tout dans le souci d’une plus grande efficacité du service public d’éducation.

Pour l’UNSA Education, la rentrée est politiquement désastreuse et, ce, au détriment des élèves comme des collègues qui voient leurs conditions de travail se dégrader davantage alors qu’on leur en demande toujours plus.

Pour l’UNSA-Education, il ne faut pas rajouter à la crise celle de l’éducation !

 
 
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