Article publié le jeudi 12 novembre 2020.
En cette période de reconfinement, les écoles restent ouvertes. Pour le SE-Unsa, le fait de pouvoir continuer à accueillir les élèves en présentiel est une bonne nouvelle. Mais le contexte épidémique imposant le calendrier ainsi que la menace terroriste renforcée mettent sous pression les enseignants des écoles, au premier rang desquels se trouvent les directeurs et directrices d’école.
Les enseignants et les directeurs étaient censés être en vacances. L’arrivée d’un nouveau protocole sanitaire à appliquer pour la semaine de reprise du 2 novembre est venue bousculer une rentrée déjà pleine d’interrogations avec les conditions de mise en place de l’hommage national à Samuel Paty.
Les équipes des écoles, en lien avec les administrations locales et les collectivités, se préparaient en effet à mettre en place un accueil des élèves différé à 10h le lundi 2 novembre afin de libérer un peu de temps de préparation sur les aspects pédagogiques de l’hommage. Un message du ministre est venu le 30 octobre annuler cette rentrée décalée, annulant ainsi ce qui avait pu être préparé localement.
La préparation de cette reprise est un casse-tête pour tous, et la surcharge de travail concerne les équipes des écoles et leurs directeurs et directrices. Pour cette raison, il faut laisser du temps aux personnels pour la mise en œuvre du nouveau protocole sanitaire et des dernières consignes. L’ensemble de la semaine de reprise doit pouvoir être utilisée pour construire le fonctionnement adéquat des écoles.
Ce sont encore souvent les directeurs qui doivent en premier lieu gérer les incohérences des informations, leur transmission aux parents et à leurs collègues, les questions, le lien avec les collectivités… Les groupes de travail avec le ministère passent, les directrices et directeurs se surpassent, mais pour l’amélioration de leurs conditions de travail il faut encore que l’on repasse !
L’avis du SE-Unsa
L’actualité démontre une fois de plus le rôle clé des directrices et directeurs d’école dans le 1er degré. Parce que le sens du métier, le sens du devoir font de la réussite des élèves le cœur de leurs missions, ils mettent tout en œuvre, avec leurs équipes, pour permettre les meilleures conditions possibles de reprise, en allant souvent au-delà de ce qui pouvait être attendu d’eux. Pour le SE-Unsa, il est indispensable de reconnaître l’investissement sans faille des directrices et directeurs d’école. Le ministère doit se souvenir du rôle primordial qu’ils ont joué et devra agir pour leur permettre d’exercer leurs missions dans les meilleures conditions en faisant aboutir concrètement les travaux de l’agenda social. Les directrices et directeurs n’ont que trop attendu.