SECTION SE-Unsa des YVELINES - 6 PLACE JACQUES BREL - MAISON JOSEPH KOSMA - BP 28 - 78041 GUYANCOURT CEDEX
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L’UNSA n’appelle pas à la grève le 19 mars prochain pour deux raisons.
Tout d’abord pour la forme.
Depuis plusieurs mois les organisations syndicales de la fonction publique se voient, échangent, proposent des actions pour informer la population de ce qui se joue avec l’actuel gouvernement concernant l’avenir de la fonction publique (pour en savoir plus).
L’UNSA n’a de cesse depuis des mois de rechercher l’unité syndicale et les actions communes, seules garantes d’un impact auprès de l’opinion publique.
Force est de constater qu’il n’en est pas de même de toutes les organisations syndicales. La CGT a donc décidé seule d’une journée de grève le 19 mars, sans plateforme commune et demandant à l’ensemble des autres organisations syndicales de la rejoindre.
Ce n’est pas ainsi que l’UNSA envisage les relations intersyndicales et la démocratie. L’UNSA a donc refusé de jouer le pécore d’une CGT qui tente de se rassurer en multipliant les actions en tout genre, peu importe le résultat.
Sur le fond ensuite.
La grève ne fonctionne plus. Sans rentrer dans les explications complexes, le constat est simple.
La grève ne fonctionne pas et n’est pas suivie. Par deux fois en 2018, les organisations syndicales de la fonction publique se sont entendues sur des journées d’actions unitaires. Résultat ? A peine plus de 10% de grévistes dans l’éducation nationale…
Pour l’UNSA, c’est clairement un échec et les organisations syndicales en persistant dans cette voie affaiblissent le syndicalisme et ne font la démonstration que de sa faiblesse.
Appeler à la grève n’est pas une fin en soi – même si d’aucun semble le penser – mais c’est bien le rapport de force qu’elle permet d’instaurer qui est intéressant. Lorsque la grève ne permet d’instaurer aucun rapport de force, lorsqu’une écrasante majorité des salariés ne se sent pas concernée par ces appels à la grève, alors il ne faut pas s’entêter.
Alors que fait le SE-UNSA ?
Fort de ces constats, le SE-Unsa a donc décidé de proposer une forme d’action différente et originale. Un rassemblement le samedi 30 mars sur l’unique sujet de « la loi confiance » (en savoir plus sur le 30 mars).
Une action qui ne fait pas perdre de journée de salaire, pour laquelle les collègues n’ont pas à choisir entre leurs projets/leur classe et leur envie d’exprimer leur avis. Une journée qui permettra également à celles et ceux qui d'ordinaire, ne peuvent faire grève, de venir donner de la voix.
Cette journée du 30 mars sera suivie par plusieurs organisations syndicales et le SE-Unsa travaille d’ores et déjà à la construction de ce mouvement pour le rendre visible, convivial et d'importance.
Le 30 mars, bloquez votre matinée pour venir dire « STOP au chamboule-tout ministériel » !