Article publié le lundi 20 août 2007.
Les PPRE font plus la preuve de leur lourdeur que de leur efficacité. C’est du moins ce qui ressort du bilan établi par le ministère.
Conscient de ce problème et de son caractère chronophage, l’Inspecteur d’Académie propose des pistes sur son site (http://www.ac-versailles.fr/ia78/) pour guider les collègues dans cette démarche, limitant ainsi la part de tâtonnement, d’imagination des enseignants ! Ainsi le temps passé à la rédaction de ces PPRE devrait être légèrement réduit.
Malheureusement, "l’optimisation" des moyens, s’appuyant sur la seule bonne volonté des enseignants, prime toujours. Des initiatives dans les circonscriptions se sont mises en place pour aider les collègues.
Le PPRE "est fondé sur une aide pédagogique d’équipe qui implique l’élève et associe sa famille. Sa mise en œuvre est assortie d’un système d’évaluation permettant de dresser un état précis des compétences acquises par l’élève au regard des objectifs à atteindre à la fin du cycle et de les situer au regard des exigences du socle commun."
Certes, mais cela implique que soient définis les objectifs à atteindre à chaque niveau du socle ! Cela exige aussi du temps et des moyens humains, faute de quoi cette mesure phare de la loi d’orientation ne garantira en rien la maîtrise par tous les élèves d’un socle commun de connaissances et de compétences.
- CP, CE1, 6ème en 2006 /2007,
- extension aux CE2, CM1, CM2, 5ème et 4ème en 2007/2008.
Et les élèves de 3ème ? « Dès la classe de 4ème, des dispositifs spécifiques alternant formation en établissement et formation en entreprise peuvent constituer une réponse plus adaptée aux besoins de certains élèves ».
Ainsi, le collège sur cette question de remédiation de la difficulté des élèves n’est pas son propre recours. De fait, il transfère cette compétence aux entreprises. L’idée de la maîtrise du socle pour tous a fait long feu au ministère.
Le SE-UNSA continue à militer activement pour une école qui assure la réussite de tous. Ceci est une exigence démocratique majeure.