Article publié le vendredi 27 septembre 2024.
En réponse au besoin de stabilité dans le pilotage de l’Éducation nationale, le Premier ministre a répondu par un nouveau changement de ministre. Étrange prise en compte des expressions citoyennes...
Anne Genetet, nommée dans un but d’équilibre politique et déjà inscrite par ses tuteurs sur la route de la « continuité », devra pourtant mesurer les urgences de l’École pour ne pas se tromper de chemin.
Le SE-Unsa souhaite d’ores et déjà savoir sur quelles priorités l’énergie - tant affichée de la ministre lors de ses premiers mots publics - va porter. Le manque de plus en plus accru de personnels ne se résoudra pas par la poursuite de l’installation du Choc des savoirs ni par la recherche « d’apaisement » de la profession.
Si cesser d’annoncer des nouveautés éducatives à tout-va semble être un élément entendu par la nouvelle ministre et son ministre délégué, le SE-Unsa rappelle que la gestion RH, elle, ne peut se mettre en pause. Finaliser la réforme de la formation initiale pour recruter les personnels plus tôt, mieux les accompagner à l’entrée dans le métier, relever les salaires et proposer un meilleur accueil de tous les élèves reposent sur de réelles mesures à prendre rapidement, en abandonnant le Choc des savoirs.
Le nouveau gouvernement ne devra plus user et abuser de sa traditionnelle formule magique « restrictions budgétaires » pour bloquer ces mesures urgentes. Le SE-Unsa lui indiquera les « sommes colossales » d’argent public à sa disposition, injectées dans l’enseignement privé. Le président Macron a le sens des formules, le SE-Unsa celui des responsabilités !
Paris, le 24 septembre 2024
Élisabeth Allain-Moreno
Secrétaire générale du SE-Unsa
Attachée de presse
Venantia Petillault
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