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Groupes au collège : le SE-Unsa toujours mobilisĂ©
Article publié le vendredi 26 avril 2024.
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La mise en place des groupes au collèges en français et en mathématiques à partir de la rentrée 2024 est rendue possible par l’arrêté et la note de service du 15 mars 2024. Si le SE-Unsa a pu, grâce à la mobilisation collective (pétition, grève…), faire disparaître la référence au niveau des élèves pour constituer les groupes, l’organisation en groupe demeure.
 
Des groupes… pour quoi faire ?
 
Le Premier ministre et père des dispositifs Choc des savoirs, rĂ©pète Ă  l’envi « groupes, groupes, groupes Â» comme un mantra qui rĂ©soudra tous les problèmes. Pour ĂŞtre prĂ©cis, il parle toujours de groupes de niveau, comme s’il n’avait pas lu ses propres textes rĂ©glementaires !
 
Le SE-Unsa l’a dit et rĂ©pĂ©tĂ©, il est contre les groupes de niveau comme annoncĂ© initialement par le ministre d’alors et se fĂ©licite d’avoir fait reculer le gouvernement (lire nos articles). Cependant, l’organisation des groupes en collège, dorĂ©navant organisĂ©s en faisant confiance Ă  l’expertise des enseignants, ne peut s’envisager qu’avec un projet pĂ©dagogique, du temps de concertation et des moyens. Or, il n’y a pas de moyens, sauf pour quelques rares collèges, pas de temps de concertation et un projet pĂ©dagogique global absent. Pour le SE-Unsa, la base de l’organisation des cours de français et de mathĂ©matiques ne doit pas ĂŞtre le groupe mais la classe de rĂ©fĂ©rence, avec la possibilitĂ© de faire des groupes sur des temps rĂ©duits et avec une organisation totalement libre, comme c’est actuellement le cas en utilisant la marge d’autonomie des collèges. Cependant, si la ministre estime qu’il faut faire davantage de groupes en français et en mathĂ©matiques, le SE-Unsa l’invite Ă  augmenter la marge d’autonomie afin de ne pas supprimer des groupes dans d’autres disciplines, des dispositifs pĂ©dagogiques innovants ou des options. C’est Ă  cette seule condition que les rĂ©sultats des Ă©lèves pourraient progresser sans dĂ©grader les conditions de travail des enseignants. Pourtant, c’est ce qui arrivera inĂ©vitablement avec les moyens Ă  disposition des Ă©tablissements et l’organisation en groupes de M. Attal.
 
Un recours devant le Conseil d’État
 
Avec sa fĂ©dĂ©ration l’Unsa Éducation, le SE-Unsa a donc dĂ©cidĂ© de saisir le Conseil d’État en rĂ©fĂ©rĂ© afin de lui demander de suspendre l’exĂ©cution de l’arrĂŞtĂ© qui prĂ©voit la limitation de l’enseignement en classe de rĂ©fĂ©rence Ă  10 semaines par an et d’annuler par voie de consĂ©quence la note de service sur le Choc des savoirs. Si le Conseil d’État admet la condition d’urgence, une dĂ©cision du juge des rĂ©fĂ©rĂ©s du Conseil d’État devrait intervenir dans les jours Ă  venir
 
L’avis du SE-Unsa
 
Le SE-Unsa continue de se mobiliser contre les groupes tels qu’envisagés par le gouvernement afin de permettre aux équipes de s’organiser en fonction des besoins de leurs élèves et sans dégrader leur disponibilité, gage d’un accompagnement réussi des élèves. C’est le sens du recours et de référé suspension déposés par le SE-Unsa avec sa fédération l’Unsa Éducation.
Par ailleurs, le SE-Unsa appelle Ă  une mobilisation nationale avec des rassemblements dans tous les territoires, le samedi 25 mai, pour dire non au Choc des savoirs avec l’ensemble de la communautĂ© Ă©ducative, personnels, parents et tous les citoyens qui savent ce projet nĂ©faste pour l’École.

 

 
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