Du 24 plus quoi... au 24 plus trois !
Article publié le lundi 4 février 2008.
À la rentrée 2008, plus de cours le samedi matin. Donc 24h hebdomadaires pour les élèves ... et ensuite ? Très simple : les enseignants redevables de 27h, dont 1h pour la concertation et la formation, consacreront 2h au soutien des 15% d’élèves les plus en difficulté. On annonce, on décrète. L’opinion doit comprendre que là-haut, on décide, que là-haut, on s’occupe des enfants et qu’on va mettre tous ces enseignants au boulot.
C’est ça la « politique de rupture » ! On versera les enseignants de maternelle (vous savez, « là où on fait la sieste ») sur l’élémentaire, et puis que tout le monde se débrouille.
Et si ça ne marche pas, ce sera leur faute... D’ailleurs, « ce sont des fonctionnaires » et comme il faut réduire le budget de l’État... Grossier scénario ou résumé sans langue de bois de ce qui nous attendait ?
Face à un gouvernement peu axé sur la poésie, au SE-UNSA, nous n’avons pas hésité. Nous nous sommes imposés pour discuter et nous nous sommes battus, nous avons présenté nos contre-propositions. Cela, vous le savez car, à chaque étape, nous avons rendu compte de tout.
Et puis, nous vous avons consultés. Le Snuipp aussi. Mais au SE-UNSA, nous vous avons interrogés sur les questions que le ministère nous posait, pas à côté... Nous avons repris la négociation, pas pour des déclarations mais pour faire bouger le texte dans le sens de vos réponses.
Le SE-UNSA a décidé de signer le relevé de conclusions définitif. Pourquoi ?
Pour contraindre le ministre à ce que tous les textes sur le nouveau service des enseignants du 1er degré pour les années à venir soient rédigés en actant les avancées du relevé de conclusions.
Et la signature c’était maintenant, pas dans trois semaines, parce que des textes applicables pour la rentrée prochaine, c’est maintenant qu’ils s’écrivent.
Tout est réglé ? Non ! Il y aura les textes à vérifier.
Il y aura leur application sur le terrain et il faudra encore de l’action syndicale. Mais nous avons interdit le scénario catastrophe du début et gagné de vraies avancées pour les personnels.
Avec le numéro spécial que vous allez recevoir dans votre école ou chez vous les adhérents, vous aurez tout sous les yeux.
Au SE-UNSA, c’est notre conception du syndicalisme, combatif et réformiste, obtenant du concret, quand d’autres fuient leurs responsabilités et campent sur des postures. Alors, faites la différence !
Luc Bérille, secrétaire général,
le 7 février 2008.