Article publié le samedi 6 octobre 2007.
Ce qu’annonce le Ministre, ce n’est pas un passage à la semaine de 4 jours mais la suppression du samedi matin. En décodant, cela fait 24h de cours pour les élèves mais toujours 27h de service pour les enseignants dont 24h de cours : pour le reste, on ne sait rien !
D’abord, le SE-UNSA a en premier lieu critiqué la méthode du Ministre qui, une fois de plus, utilise le canal médiatique au lieu de mener une concertation sérieuse et responsable. Sur un sujet d’une telle importance, qui dépasse largement le cadre de la simple alternative entre semaine à 4 jours et semaine à 4 jours 1/2, la communauté éducative et les partenaires de l’école publique doivent pouvoir trouver un consensus.
Nous refusons le statu quo et pensons qu’il faut tout peser avant de réformer !
Il faut impérativement que le ministère explicite rapidement la faisabilité du dispositif. Ces annonces s’ajoutent à celles concernant l’accompagnement éducatif et la logique des heures supplémentaires. Attention à ce que l’allègement horaire pour les élèves ne conduise pas finalement à une surcharge horaire pour les enseignants.
Quelles sont donc les questions que nous sommes tous en droit de nous poser ?
Quelles incidences sur l’organisation du travail des enseignants ?
Que vont faire les enseignants de la maternelle ?
Où passe la 27ème heure ?
Qu’attend-on exactement des enseignants concernant les « heures de soutien » ? les PPRE ? les remédiations ? les "reprises" des cours non compris par les enfants dans la journée ?
Quel travail d’équipe à la clé ?
Quelles exigences de l’institution par rapport à tout ceci ?...
Bref de nombreuses interrogations restent en suspens tant pour les élèves que pour les enseignants.
Il n’y a eu aucune concertation et l’annonce médiatique fait office de réforme : la méthode est détestable !
Il est donc impératif que des discussions avec le ministère s’ouvrent dans les jours à venir.
Nous l’avons demandé au cabinet du ministre et le SE-UNSA sera reçu prochainement pour faire valoir ces revendications.